Le mois de septembre est marqué par la rentrée dans les universités. À Dijon, le parc locatif est en tension et les étudiants ont de plus en plus de mal à trouver un logement. Quelques solutions de repli existent néanmoins.
" Je suis toujours à la recherche d'un appartement de type T2 sur Dijon. Mon service civique commençant le 21 septembre, je recherche activement un logement d'une surface minimum de 20 m2. J'ai un budget de 500€ maximum charges comprises. "Sur les sites de petites annonces, ces messages se multiplient. En pleine période de rentrée universitaire, les étudiants continuent à chercher des logements. Cette année, les résultats d’affectation sont tombés tard plus tard que d'habitude pour les derniers admis.
Directeur d'une agence immobilière dijonnaise, Franck Ayanche explique : " Traditionnellement la période des locations étudiantes c’est l’été. Mais depuis parcoursup, les réponses sont plus étalées et notre activité se prolonge tout le mois de septembre. On devrait arriver à la fin de cette période d’ici deux semaines."
Comment faire pour trouver un logement ?
À Dijon, où le marché est en tension pour les logements étudiants, le casse-tête est encore plus important. Le CROUS, le centre régional des oeuvres universitaires et scolaires, propose 3600 places dans ses logements à Dijon. Ils sont principalement situés au coeur du campus, à proximité des universités. Mais avec plus de 30 000 étudiants, la ville compte dix fois moins de logement CROUS que d'étudiants.Un problème majeur, explique la FEBIA (Fédération Étudiante de Bourgogne Inter-Associative) : " L'implantation du CROUS reste forte à Dijon en comparaison avec le reste de la Bourgogne. Mais ça n'est pas encore assez, il faut continuer à renouveler le parc du logement du CROUS. En dehors du CROUS, les prix sont trop élevés pour les étudiants et certains sont même obligés de rester chez leur parents".
Dès lors, ces derniers orientent leurs recherches sur le parc locatif privé. Généralement plus coûteux. Dans la cité des ducs, le centre-ville et le quartier des universités sont les deux quartiers prisés par les estudiantins qui recherchent des logements " proche de l'université ", " éligible aux APL " ou encore " à proximité des transports en commun " .
Ce jeudi 10 septembre, le directeur d'agence ne comptait plus que trois biens libres et pouvant correspondre à des étudiants dans toute la ville. Il conseille aux étudiants retardataires de " s’éloigner de cet axe université-centre-ville : en se déplaçant ils peuvent trouver des logements plus facilement et à des prix plus raisonnables " .
D'autres solutions existent, à commencer par la colocation. À en croire, Franck Ayache ce mode de logement se développe de plus en plus. À Dijon, il existe une page Facebook dédiée aux petites annonces. Plusieurs concernent notamment des chambres dans des colocations.
Le coût de la vie continue d'augmenter pour les étudiants
D'après une enquête réalisée par la Fédération des Associations Générale des Etudiants, un logement inférieur à 30 m² coûte 432 euros à Dijon. C’est plus qu’à Besançon (391 euros), Nancy (430 euros) ou encore Angers (388 euros). C’est en revanche nettement moins qu’en Ile-de-France (660 euros), à Lyon (638 euros), Bordeaux (595 euros) ou même Marseille (501 euros).Dans son enquête, la fédération révèle également que le coût de la vie pour un étudiant continue d'augmenter. Le coût de la rentrée 2020 est estimé à 2361 euros par étudiant. Une augmentation de 3,21 % en régions en comparaison à l'année dernière.
Il comprend les frais de la vie courante (loyer, charges locatives, alimentation, loisirs, transports, téléphone et internet, vêtements et produits d'hygiène et d'entretien) ainsi que les frais spécifiques à la rentrée universitaire (frais d’inscription, cotisation à la Contribution Vie étudiante et de Campus, frais d’agence, souscription à une assurance logement, à une complémentaire santé et matériel pédagogique).
La story du 19/20 avec Arnaud Lefèvre et Sébastien Kerroux :