Vacances près de chez vous : plongez au 18e siècle au château de Digoine à Palinges, en Saône-et-Loire 

A quelques semaines des vacances d’été, France 3 Bourgogne vous propose de découvrir certains sites incontournables de la région. Aujourd’hui, Antoine et Nathalie vous envoient leur carte postale du château de Digoine, à Palinges.

Coucou à tous ! J’espère que vous allez bien ? Je pense à vous aujourd’hui. Avec Nathalie, nous avons commencé notre petit tour de la Bourgogne pour y repérer les meilleurs sites pour les vacances. Nous venons d’avoir un coup de coeur pour l’un d’entre eux : le château de Digoine, à Palinges. Nous sommes sur la route du retour là et le soleil est encore très haut dans le ciel. Lunettes de soleil indispensables ! Nous en avons eu bien besoin dans le jardin des fleurs du château d’ailleurs. Mais ça nous a permis de faire de belles photos. Je vous en envoie quelques unes et je vous raconte : 

Ca, c’est le château vu de l’extérieur. Je passe toujours devant quand je suis en voiture. Mais là, il est encore plus impressionnant. A l’intérieur, on est accueillis par Marylène et Pascal. Ils sont médiateurs culturels au château. En attendant de nous faire la visite, ils nous proposent de nous balader dans le parc et dans la roseraie. Le domaine s’étend sur 35 hectares…Nous ne savons plus où donner de la tête, ni du nez d’ailleurs. Imaginez-nous, en balade au milieu des platanes, puis des roses (Marylène nous disait qu’il y avait une soixantaine de variétés!!), avant de découvrir la serre avec ses citronniers et ses pamplemoussiers. Entre autres ! Plusieurs fois nous prenons une grande inspiration avant de laisser les multiples parfums nous chatouiller les narines.
 

Un château vendu sans les meubles

Marylène nous attend pour la visite de l’intérieur du château, remanié à partir de 1723. Et 50 ans de travaux plus tard, c’est la famille de Reclesne qui a pris possession des lieux. Puis, par mariage, la famille de Chabrillan a repris le château. Et de ce mariage est né Aimée de Morenton de Chabrillan qui a lancé des travaux importants : la bibliothèque, la chapelle, la serre et le petit théâtre… Au 20e siècle, c’est la famille de Croix qui était propriétaire du lieu. Ce n’est qu’en 2012 que Jean-Louis Remilleux a racheté le château. Vous savez qui c’est ? Le producteur de Secrets d’histoire ! Mais là où c’est assez étonnant, c’est qu’il racheté le château… vide ! Tous les meubles avaient été vendus. Mais aujourd’hui il essaye de récupérer les collections et scrute les ventes aux enchères pour meubler au mieux son château. « C’est du mobilier d’époque, pas du mobilier de style ! » a tenu à nous préciser Marylène. Et en effet… On plonge directement au 18ème siècle. Ce château, vous pouvez le visiter librement. En fait, vous déambulez sans être bloqués derrière un cordon. Et c’est vraiment plus facile de s’y immerger. Petite anecdote, j’ai failli renverser une horloge avec mon sac à dos en voulant prendre une photo… Imaginez la facture.  

Ce qui est assez impressionnant dans le vestibule, ce sont les bas-reliefs, aux murs. On visite le salon central aussi. « Une perspective en croix » selon les guides.  La pièce est ouverte sur les extérieurs et grâce aux miroirs qui se font face, elle est aussi ouverte sur l’intérieur. Paraît que Monsieur Remilleux utilise toujours le salon… 

Ensuite on passe dans les salles à manger. Oui oui, les. Une d’été et une d’hiver. Avec chacune une déco thématique… Mais ce n'est pas le plus marquant. Ce qui nous saute aux yeux, ce sont deux meubles : un réchauffe-plat et un rafraichissoir. Mot certainement plus utilisé depuis cette époque… Mais ça a existé ! Marylène nous explique qu’au 17e siècle, les cuisines n’étaient pas intégrées dans les châteaux. On ne voulait pas d’odeur ni prendre le risque d’un incendie. Mais quand on a commencé à créer les salles à manger, on s’attardait à table. Et le service français était un service qui était très long, avec énormément de plats. Il fallait donc les conserver le temps que ces messieurs et ces dames terminent… 

Dans la deuxième salle, il y a un immense tableau de la Comtesse de Moreton Chabrillan, l’épouse d’Aimée, celui qui a fait plein de travaux dans le château. Le tableau (on dirait presque une photo!) a été peint juste 5 ans avant la mort de la Comtesse… Si on se met en bout de table, on a presque l’impression de dîner avec elle.  

Le "Versailles bourgignon"

La partie 19e du château est aussi impressionnante. Les pièces sont toutes en enfilade.  « C’est le Versailles bourguignon » plaisantait Marylène. La décoration est pourtant d'époque : des fleurs de lotus sur les fauteuils, une console à tête de sphinx ou encore une cheminée d’inspiration égyptienne. Un clin d’oeil aux campagnes de Napoléon 1er en Egypte. Il y a aussi des cabinets espagnols de la même époque, qui représentent des scènes de la prise de Grenade. Petit secret, ne le dites à personne. A l’intérieur, il y a une petite surprise... 

Direction la bibliothèque, toute en bois ! « Ça fait toujours son petit effet » selon Marylène. Elle a raison. La pièce est ronde, sombre (c’est l’inspiration néo-gothique, l’époque où on se faisait tout un imaginaire du monde chevaleresque), le motif du parquet converge vers le centre… On a l’impression qu’on va être happés.  

Et on termine par le « petit bijoux » du château, son petit théâtre. C’est un des seuls lieux du domaine où les travaux n’ont pas encore débuté. La faute à une habitante un peu spéciale peut-être ? Une chauve-souris aurait installé ses valises à l’intérieur du théâtre…  Lui est resté dans son jus. On pousse les portes et on se retrouve dans les années 1900. Tout y est encore : la façon dont on lève le rideau, la partition de Jacques Offenbach, le pigeonnier, les loges, la fosse d’orchestre et il y a même le trou du souffleur ! Il paraît que de grands noms se sont produits dans ce théâtre. Sarah Bernhardt notamment… 

Et pour finir, une balade à l'anglaise

Bon, je vous ai raconté les grandes lignes. On ne va pas tarder d’arriver à notre prochaine destination… Ah, j’oubliais presque le grand parc derrière le château. Avec son propre étang ! C’est le Jardin à l’Anglaise. On y serpente les allées, à travers les grandes pelouses et les parties boisées. 

Marylène et Pascal se dévouent pour faire revivre cet endroit. Il est encore trop peu connu alors que c’est un écrin bien conservé dans la région. Alors si le coeur vous en dit, n’hésitez pas ! 


Je vous embrasse, Nathalie aussi, à vite et bonnes vacances !

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INFORMATIONS PRATIQUES
Tarifs des visites du château de Digoine
  • Château, théâtre et jardins adulte : 12€
  • Château, théâtre et jardins adulte tarif réduit : 10€      
  • (groupe, étudiant, demandeur d’emploi, famille nombreuse)
  • Château, théâtre et jardins enfant(de 7 à 12 ans) : 5€
  •  Jardins uniquement adulte : 5€
  •  Jardins uniquement enfant : 3€
    La gratuité est proposée aux enfants de moins de 7 ans et aux personnes handicapées sur présentation d’une carte.
Horaires d'ouverture
  • Du 01/06 au 31/08 : de 9h30 à 19h
  • Visites guidées du château à 10h00, 11h00, 12h00, 13h00, 14h00, 15h00, 16h00, 17h00 et 18h00
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