Valentigney : opération ville morte en soutien aux 316 salariés de Japy

De fortes menaces planent sur l'avenir de Peugeot Japy à Valentigney (Doubs). Ce sous-traitant automobile héritier de deux dynasties industrielles de Franche-Comté emploie 316 salariés permanents (500 avec les intérimaires).

La commune de Valentigney organise une journée "ville morte" le 10 mars pour exprimer l'inquiétude des élus locaux et de la population. Le cortège partira à 14 heures devant l'usine de sous la roche. 


L'entreprise Japy est en redressement judiciaire depuis le mois dernier et son sort sera examiné le 15 mars par le tribunal de commerce de Grenoble (Isère), a indiqué l'intersyndicale FO-CFDT-CFE-CGC.

Cette situation résulte des difficultés de sa maison mère, le groupe haut-savoyard Maike Automotive, alors qu'elle-même est "parfaitement viable", a estimé Dany Beugin, élu FO au comité d'entreprise.


L'entreprise est l'héritière de plus d'un siècle d'industrie locale. Elle a débuté comme filature textile de la famille d'industriels Japy avant de se convertir à l'automobile avec la famille Peugeot qui en est restée propriétaire jusqu'au début des années 2000, a rappelé M. Beugin.

Elle fabrique aujourd'hui des pièces de boîtes de vitesse, principalement pour General Motors et PSA, avec un effectif de 316 salariés en CDI (contrat à durée indéterminée) et 180 intérimaires, selon les syndicats.


Deux candidats intéressés par la reprise 


Deux candidats se sont manifestés pour sa reprise, a expliqué l'intersyndicale. D'une part, Farinia, spécialiste français de la forge-fonderie et fournisseur de Peugeot Japy, a déposé une offre qui prévoit 58 licenciements. D'autre part, 4A Industrie, association entre un ancien dirigeant de Peugeot Japy et le patron de la Fonderie du Poitou Fonte dans la Vienne, doit remettre son dossier la semaine prochaine. "On ne tolérera pas de casse sociale", a averti M. Beugin. Les salariés ont débrayé mercredi dernier pour cette raison, a-t-il ajouté. Les autres filiales de Maike Automotive ont été reprises en  février. "On était la pépite +de ce groupe+ et maintenant, c'est nous qui restons seuls en difficulté, avec l'épée de Damoclès au-dessus de nous", a dit M. Beugin.
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