Il y a des jours comme ça. Avec des gens qui rient et d'autres qui pleurent. Parfois aussi, c'est au sein d'une même équipe. Aujourd'hui Quentin est passé à côté, 7 fautes, 29ème à l'arrivée, mais quel courage !!!
Normalement quand on est journaliste, on se réjouit d'assister sur place au sacre olympique d'un athlète Français. Normalement.
Pour cette course là c'est un peu différent. Partagé entre euphorie de voir Martin Fourcade monter sur la plus haute marche du podium de la mass-start, et déception, énorme, d'assister, impuissant à la descente aux enfers de Quentin Fillon-Maillet.
Chaque passage sur le stade est un calvaire pour lui surtout, pour moi un peu aussi. L'oeil rivé dans le viseur de la caméra, les tripes se nouent dans mon estomac au fur à mesure des tours effectués par Quentin sur l'anneau de pénalité.
7 tours au total, pour 7 balles qui ont raté la cible. Un calvaire.
A chaque passage, je vois Quentin toujours volontaire, qui donne tout ce qu'il peut en dépit de cette grande solitude. Personne ne l'accompagne lorsqu'il passe dans le stade, dans les zones de forêt il skie seul, à la poursuite de tous les autres.
Une course à oublier, sans doute.
Une course que je n'oublierai jamais car Quentin n'a rien lâché, là où beaucoup auraient jeté l'éponge après le deuxième tir.
Alors même si ce soir c'est Martin le champion, j'ai envie de dire à Quentin Fillon-Maillet tout mon respect.
Chapeau Quentin !
(Vidéo analyse de la course de Quentin, avec Franck Badiou, responsable du tir de l'équipe de France; désolé pour l'absence d'images au tir... je n'ai pas accès !)