Officiellement ouverte ce samedi 23 décembre, la cause de béatification de la poétesse auxerroise est une procédure longue et complexe vers la gloire des Autels.
Marie Rouget est née en 1883 à Auxerre dans une famille cultivée (son père était professeur de philosophie) mais peu férue de religion. Elle commence à écrire alors qu’elle n’a pas encore 20 ans. Dans les années 1910, elle commence à publier ses 1ers poèmes dans la Revue des Deux Mondes sous le pseudonyme de Marie Noël, en hommage à son jeune frère mort une veille de Noël quand elle avait 21 ans. Elle resta célibataire et s’éloigna très peu de sa ville natale.
Elle est connue surtout pour sa poésie, « ses chansons » comme elle disait dans laquelle elle cherchait à exprimer sa foi en Dieu. Mais elle est aussi l’auteur d’écrits plus tourmentés et plus passionnés.
Celle qu'on surnomait "La fauvette d'Auxerre" était "le plus grand poète vivant", selon Henry de Montherlant. En 1962, elle a reçu le Grand Prix de poésie de l’Académie française. Et les évêques de France, réunis en assemblée à Lourdes, ont annoncé, le vendredi 31 mars 2017, l'ouverture de sa cause en vue d'une éventuelle béatification.
2017, année du cinquantenaire de la mort de Marie Noël aura été une année décisive. La poétesse auxerroise pourrait ainsi, au terme d'une longue procédure, être élevée à la gloire des Autels, comme "Bienheureuse", avant peut-être d'accéder à la sainteté. Une procédure appellée "cause de béatification" par l'Eglise Catholique, qui s'ouvrira le samedi 23 décembre par une messe à la mémoire de Marie Noël, le jour du 50e anniversaire de sa mort, en la Cathédrale d'Auxerre à 19 heures.
Un reportage de Jaël GALICHET