31 caméras scrutent jour et nuit les rues de Bléneau, dans l'Yonne. Un important maillage pour cette commune de 1 200 habitants... mais qui permet, selon la mairie, de lutter contre les incivilités.
"Ce n'est pas la réponse à tout, ça ne règle pas tous les problèmes !", défend Alain Drouhin, maire (UDI) de Bléneau (Yonne). Pourtant, l'édile l'espère : les 31 caméras mises en place dans la commune doivent permettre de réduire les incivilités. "Depuis qu'elles fonctionnent, on a pu constater par exemple que des gens faisaient des dépôts sauvages. Qu'il y avait parfois des accrochages de véhicules et que les gens partaient. Maintenant, on peut découvrir les responsables", se félicite-t-il.
Coût du dispositif : 40 000 euros
L'installation de ce parc de caméras a été motivé par la fermeture de la gendarmerie en 2013. "En 2014, nous avons décidé de substituer les caméras à la gendarmerie pour donner à la population un sentiment de sécurité", affirme l'élu. Le parc a par ailleurs été récemment renouvelé. 21 nouveaux équipements ont été installés. Trois lieux ont par la même occasion vu leur vidéosurveillance renforcée : les écoles, le point d'apport volontaire et le centre technique municipal.
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Au total, l'élargissement du dispositif de vidéosurveillance a coûté 40 000 euros à la municipalité. "Le coût par caméra est de 1 900 euros", précise le maire. Pour autant, aucune répercussion sur les impôts n'est prévue. La commune a en effet bénéficié d'une aide de l'État - d'environ un tiers -, au titre de la dotation d'équipement des territoires ruraux. "Le reste, c'est de l'autofinancement", ajoute l'édile.
Trop de caméras par rapport au nombre d'habitants ?
Avec 31 caméras pour 1 200 habitants - soit environ une pour chaque tranche de 40 résidents - Bléneau est la commune la plus surveillée de l'Yonne, loin devant d'autres villes comme Sens, Joigny ou Migennes.
Trop, par rapport à la population ? "Les caméras, il n'y en a jamais assez, quand on voit tous les problèmes qu'il y a en France !", lance un passant. "Moi, ça ne me dérange pas, mais je trouve que ça fait un peu trop", soupire de son côté un retraité. "Ça me paraît vraiment excessif. On connaît bien le marché, les commerçants... Jamais on n'a entendu les gens se plaindre de vols", s'interroge une autre promeneuse.
Le jour où les personnes vivront une incivilité, elles seront contentes de venir à la mairie pour savoir qui sont les responsables.
Alain Drouhin,maire (UDI) de Bléneau
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Pourtant, pour Alain Drouhin, la vidéosurveillance sert avant tout à "apporter des informations à une population qui parfois le demande, parce qu'elle a pu être perturbée. Il ne s'agit pas de faire dans le tout caméra, dans le tout sécurité. C'est un plus qu'on offre. Le jour où les personnes vivront une incivilité, elle seront contentes de venir à la mairie pour savoir qui sont les responsables."
