Le 4 juin dernier s'est tenue une réunion publique à Sainte-Magnance autour de la centrale d'enrobage de bitume située sur la commune. Le site, en service depuis quelques semaines, divise.
Ils étaient plus de 100 à s'être réunis lundi 4 juin à la salle des fêtes de Sainte-Magnance, soit un tiers de la population de la commune. La raison de cette mobilisation : la centrale d'enrobage de bitume érigée sur le territoire de Sainte-Magnance. En service depuis maintenant plusieurs semaines pour permettre des travaux sur l'A6, sa présence divise : d'un côté, et majoritairement présents, les riverains qui dénoncent des nuisances et qui craignent pour leur santé. De l'autre, ceux qui se réjouissent des emplois qui ont été créés dans la région.
Sur un ton posé ou emporté, les arguments pleuvent. Quand certains craignent les conséquences sanitaires comme une jeune mère de famille qui avoue s'inquéter "pour la santé et l'avenir de mes enfants qui respirent cet air du matin au soir". D'autres pointent du doigt le fait que le village n'ai pas été consulté sur la question.
Dans le camp d'en face, l'entreprise qui exploite la centrale et la préfecture, qui assistaient aussi à la réunion publique, n'ont pas souhaité répondre à nos questions ce jour-là. En avril dernier, la préfecture de l'Yonne, qui a signé l'arrêté d'autorisation d'exploiter le 11 avril 2018, avait indiqué que cette installation était "indispensable pour permettre la fabrication des enrobés destinés aux travaux d’aménagement d’une troisième voie de l’autoroute A6 dans la direction Paris – Lyon".
Organisée par l'association cordoisienne du cadre de vie (ACCV), cette réunion publique avait donc pour objectif de faire entendre les différentes voix sur le sujet. Retrouvez notre reportage du 4 juin 2018 :
Un reportage France 3 Bourgogne-Franche-Comté signés Baziz Djaouti, Claude Heudes et Philippe Sabatier.