L'opération "bol d'air" propose à des étudiants étrangers de venir passer un week-end auprès de familles bénévoles à la campagne. Une initiative bienvenue après une année scolaire marquée par les confinements. À Fleys, dans l'Yonne, ils ont découvert le Chablisien et son terroir.
Des vignes à perte de vue et le calme de la campagne, le temps d’un week-end. C'est ce qu'a pu expérimenter une poignée d'étudiants étrangers, les 4 et 5 septembre. Ils ont été accueillis à Fleys, dans l’Yonne, par des familles du village. L’occasion pour ces jeunes restés en ville pendant les confinements de prendre un "bol d’air", du nom de l’opération, et de découvrir les traditions bourguignonnes.
"Bol d’air", c'est une initiative qui vient du Doubs. En février dernier, un agriculteur a proposé à des étudiants isolés de venir s’aérer dans son exploitation pour un week-end. L’idée a depuis fait le tour de la France et de nombreuses initiatives ont fleuri. À Fleys, c'est le comité Saint Vincent, chargé d’organiser la célèbre fête du vin, qui a proposé cette escapade."Chablis, c’est un vignoble qui rayonne partout à l’international", argue Vincent Laroche, président du comité Saint Vincent Chablis 2022. "L’idée, c'est de montrer notre village et son terroir partout dans le monde, par l’intermédiaire notamment de la jeunesse".
"Je suis vraiment content d’être entouré"
Les étudiants logent chez l’habitant, répartis au sein de familles bénévoles. "Ils sont arrivés à Dijon il y a un an et ne sont jamais sortis de la ville", avance Sarah, qui accueille deux personnes. "C’est bien pour eux de voir ce qui se passe en campagne ! On va aussi leur parler de la Saint Vincent de Chablis, leur montrer tous les préparatifs", avance-t-elle. La fête du vin doit se tenir les 6 et 7 février 2022.
Au programme de ce week-end : visite du marché de Chablis, découverte de la cité médiévale de Noyers sur Serein, parcours dans les vignes, suivi, bien-sûr, d’une dégustation. Sowmya, étudiante en robotique venue d’Inde, est ravie : "Toute l’année, j’étais plongée dans les études. Avec le confinement, c’était assez déprimant. Maintenant qu’on peut de nouveau sortir, c’est vraiment rafraîchissant de visiter un village", avance la jeune femme. "J’ai toujours voulu en apprendre plus sur la culture française. C’est la première fois que j’ai l’occasion de visiter un village français. C’est très agréable et la vue est tellement belle !"
"C’est le genre d’environnement qui m’a manqué", abonde Ali, étudiant indien en électronique. "D’habitude, je vis sur le campus où tout le monde est concentré sur ses études et c’est difficile de se faire des amis. Ici, je suis vraiment content d’être entouré", sourit-il. "J’aimerai beaucoup revenir". Conquis, Ali envisage de continuer ses études et de passer son doctorat en France.