Mort de Michel Bouquet : l'acteur devrait être enterré à Etais-la-Sauvin, son refuge dans l'Yonne

Michel Bouquet s'est éteint mercredi à l'âge de 96 ans. Le comédien avait une maison de campagne à Etais-la-Sauvin (Yonne), le village de son épouse.

Michel Bouquet s'est éteint, ce mercredi 13 avril, à l'âge de 96 ans. Le monde du théâtre perd un immense acteur, qui s'était notamment illustré dans des pièces de Molière et d'Ionesco.

Le comédien avait également des attaches en Bourgogne. Il se rendait presque tous les étés à Etais-la-Sauvin, dans l'Yonne, pour passer ses vacances dans la maison de son épouse Juliette Carré. C'est aussi dans ce village qu'il devrait être inhumé.

Michel Martin, jardinier et gardien, a entretenu la bâtisse pendant près de 20 ans. "Je ne sais pas ce qu'on peut dire... Je suis vraiment très, très ému", avoue-t-il, la voix prise de sanglots.

C'était un homme serviable. A chaque fois qu'il arrivait, j'avais un coup de fil, il fallait que je vienne boire un coup.

Michel Martin, jardinier de Michel Bouquet

"On se tutoyait, c'était un homme très simple", se remémore-t-il. "Il parlait bien avec les gens du pays. Il venait toujours dire bonjour, serrer des mains."

Michel Martin se souvient avoir vu l'acteur au théâtre, une seule fois, pour l'un de ses plus célèbres rôles : "Le Roi se meurt". "J'étais invité sans arrêt à Paris, mais je n'avais pas toujours l'opportunité d'y aller. Mais quand j'ai pu y aller, c'était tout un événement."

Andrée, co-propriétaire du Théâtre de la Closerie, a quant à elle vu Michel Bouquet sur les planches avant de le rencontrer dans le village.

C’est vraiment un grand, grand comédien. On est défini par la culture, des personnages comme lui qui ont transmis tant de beaux textes, de sincérité et d’investissement… On est nourri par ces choses-là, peut-être plus que par le pain.

Andrée, co-propriétaire du Théâtre de la Closerie

Avec son époux, Gérard-André, elle rendra hommage à l'artiste samedi 30 avril prochain.

Malgré sa disparition, Michel Bouquet a laissé une empreinte indélébile à Etais-la-Sauvin. Une image aux antipodes de son personnage dans "L'Avare" : quelqu'un de "généreux" et "gentil comme tout".