Yonne : Bras de fer entre le maire de Joigny et sa police municipale au sujet de l'armement

L'Etat va aider les municipalités qui le souhaitent à armer leur police municipale. Une question qui fait débat dans beaucoup de communes, comme à Joigny (Yonne). Face au refus du maire d'équiper ses hommes, les policiers municipaux ont exercé leur droit de retrait.

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Alors qu’une pétition devrait bientôt circuler en soutien à la demande d’armement des policiers municipaux de Joigny (Yonneà. Des habitants comprennent et défendent la requête de ces agents : "Les premiers que l’on appelle quand il y a un problème sont la police et la gendarmerie. Et il me semble normal qu’ils soient armés" déclare une commerçante.

Les policiers municipaux de Joigny se mettent en "grève"


Alors que François Hollande a déclaré que la police nationale pourrait fournir des armes à la police municipale,  la ville de Joigny refuse catégoriquement cette option. Trois agents ont fait valoir leur droit de retrait. Ils ont stoppé leur travail sécuritaire. Ce qui signifie la fin des patrouilles de sécurité, la fin des interventions pour vol, mais aussi les contrôles de vitesse. Les policiers municipaux invitent désormais les habitants de Joigny à joindre la gendarmerie en cas de problème : "Tant que nous n’aurons pas les moyens d’assurer notre sécurité, on ne pourra pas assurer la sécurité des citoyens." précise Philippe Peuraud, brigadier-chef et Président du syndicat CFTC des agents territoriaux de l'Yonne.

"Je ne pense pas qu'il y ait un risque à combatte les dépôts sauvages d'ordures" - Bernard Moraine, maire de Joigny

Pour Bernard Moraine, le maire de Joigny, l'armement des policiers municipaux est loin d'être une priorité : "je ne pense pas qu’il y ait un risque à aller verbaliser un automobiliste qui se mettrait sur une place handicapée. Je ne pense pas non plus qu’il y ait un risque à combattre les dépôts sauvages d’ordures. [...]. Un élu prend  autant de risques et pourtant il n’a pas de gilet pare-balles…"

Bernard Moraine n’exclue pas de donner une suite juridique à cette affaire. Ce vendredi 20 novembre 2015, il a une nouvelle fois rencontré ses policiers municipaux pour leur stipuler que, selon un article de loi en vigueur,  ils ne peuvent prétendre à exercer un droit de retrait. Le bras de fer est engagé.
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