Hier, 41 CRS de la compagnie de Roanne (Loire) se sont rendus au centre hospitalier de Joigny afin de consulter un médecin. Une façon détournée de protester contre la probable fiscalisation de leur indemnité de déplacement. Le ministre de l'Intérieur leur a donné raison par voie de communiqué.
Bernard Cazeneuve a entendu l'action d'une quarantaine de CRS de la compagnie de Roanne qui s'est fait porter pâle, hier, en allant à l'hôpital de Joigny. Dans un long communiqué de presse, le ministre de l'Intérieur a expliqué que rien n'allait changer pour les bénéficiaires.
Il va être demandé au Parlement de régulariser juridiquement l'exonération fiscale dont jouissait cette indemnité depuis sa création. Une "situation anormale dans un Etat de droit" repérée par la cour des Comptes qui avait engagée une "procédure contentieuse".
Bernard Cazeneuve rappelle, par ailleurs, que l'Indemnité Journalière d'Absence Temporaire (IJAT), versée aux CRS durant leurs déplacements, a été revalorisée à 37 euros par jour il y a quelques mois. Elle passera à 39 euros au 1er janvier prochain. Il s'agit de deux augmentations successives équivalant à 30%.