Journée de solidarité du lundi de Pentecôte : qui travaille ?

Instaurée depuis 2003, à la suite de la canicule qui avait causé 15 000 décès chez les personnes âgées, la journée de solidarité a été créée pour venir en aide aux personnes en perte d'autonomie, qu'elles soient âgées ou handicapées. L'idée était de supprimer un jour férié par an.
 

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Une journée qui a rapporté 18,6 milliards d'euros depuis 2004
Initialement calée sur le Lundi de Pentecôte, la journée de solidarité était devenue une journée travaillée à destination des plus âgés, ou en perte d'autonomie.
Depuis le 16 avril 2008, la loi Léonetti a modifié le texte, donnant la liberté aux entreprises et aux syndicats des modalités de mise en application (travail d'un jour férié, autre que le 1er mai, suppression d'une RTT...)

Une journée à géométrie variable
En échange de cette journée travaillée mais non payée, les employeurs — publics et privés — versent une contribution de 0,3 % de leur masse salariale à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Et en pratique, 20% des salariés travaillent.

Qui travaille ?
D'une façon générale, dans les services publiques, les écoles, les mairies... ce lundi est chômé (jour non travaillé, mais payé)
Dans le privé, 8 salariés sur 10 ont posé une RTT.

Par exemple :
Grandes surfaces, grands magasins, bourse, musées nationaux, piscines, ramassage des ordures ménagères travaillent.
Alors que pour les écoles, collèges, lycées, Pôle Emploi, CAF, CPAM, Impôts, postes, banques, cabinets de médecins, services municipaux, c'est un jour chômé.

Que deviennent les fonds collectés ?
En 2012, la Journée de solidarité a rapporté 2,39 milliards d’euros. C’est un peu plus qu’en 2011 (2,33 milliards d’euros). 
En 2013, la journée de solidarité devrait rapporter 2,448 milliards euros. Ce chiffre reste une prévision qui peut évoluer en fonction de la situation économique de la France.
60% de l'enveloppe est attribuée aux personnes âgées, et 40% vont aux handicapés.

Cela se répartit en trois postes :
  • un versement aux conseils généraux pour financer l’Aide personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap
  • une enveloppe pour les établissements et services médico-sociaux
  • un investissement dans la modernisation des établissements pour personnes âgées et handicapées.
Les actions concrètes
Ces fonds sont utilisés pour le recrutement de personnels en maisons de retraites ou en structures spécialisées, le financement d’heures d’aide à  domicile, l’aide à la modernisation ou à la reconstruction de maisons de retraites ou d’instituts spécialisés pour personnes handicapées, ou encore le renforcement de la professionnalisation des services d’aide à domicile.

Les retraités cotisent maintenant
Depuis le 1er Avril 2013, les retraités soumis à imposition eux aussi cotisent, à hauteur de 0,3% de leur pension en faveur de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA).
Cela devrait rapporter 450 millions d'euros supplémentaires.

Pour en savoir plus sur la contribution de solidarité, le site de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA) est visible sur ce lien : 
http://www.cnsa.fr 

Le reportage à Is-sur-Tille de Eric Sicaud et Lodoïs Gravel, lundi 20 mai
(intervenante : Christine Antoine, secrétaire départementale de la CFTC)

Le 20 mai est un jour férié, 20% des salariés travaillent


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