L'ancien ministre PS de l'Économie Arnaud Montebourg a lancé, ce lundi 16 mai 2016, "un appel" aux Français pour leur "proposer dans les mois qui viennent de construire un grand projet alternatif pour la France".
Sans faire officiellement acte de candidature pour la présidentielle de 2017, il a fait un pas de plus vers cette échéance, en lançant "un appel depuis ce mont Beuvray", en Saône-et-Loire, qu'il gravit chaque lundi de Pentecôte, en vue de "proposer dans les mois qui viennent de construire un grand projet alternatif pour la France". Il a ensuite plaidé à nouveau, devant la presse, pour l'organisation de primaires à gauche.L'ex-ministre reconverti en "entrepreneur" a adressé cet appel "aux économistes, aux entrepreneurs et aux syndicalistes, aux innovateurs, aux chercheurs et aux créateurs, aux scientifiques et aux artistes, aux citoyens engagés et tout simplement aux Français qui souhaitent peser sur le destin de notre Nation et de notre continent".
"Réunifier les deux France : la France qui va bien et la France qui va mal"
"Ce projet devra affronter et traiter les problèmes que la classe dirigeante de droite et de gauche esquive depuis des décennies et apporter des solutions nouvelles (...) Ce projet devra tenter de réconcilier, réunifier les deux France : la France qui va bien et la France qui va mal", a insisté l'ancien député de Saône-et-Loire dans un discours d'une demi-heure. "Chacune de ces deux France devra être entendue mais aucune des deux ne devra éviter des concessions à l'autre. Il s'agit de construire des compromis gagnants pour tous (...) Ce projet devra s'inspirer de certaines valeurs. Il ne niera certainement pas ce que nous sommes, nous qui sommes des hommes et des femmes de gauche", a-t-il ajouté.#Montebourg «La société civile, rivière souterraine qu'on entend gronder sous nos pieds doit se déverser dans le système politique» #Beuvray
— Jeunes avec Arnaud (@JeunesavecAM) 16 mai 2016
200 personnes présentes
Arnaud Montebourg était entouré d'environ 200 personnes dont sa compagne, l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, et plusieurs députés socialistes "frondeurs", dont leur chef de file Christian Paul ainsi que les députés Laurent Baumel, Patrice Prat et Philippe Baumel. Certains d'entre eux ont ardemment combattu la loi Travail et dénoncé le passage en force du gouvernement, qui a recouru au 49-3 pour faire adopter en première lecture à l'Assemblée nationale ce projet."Etre de gauche", selon Arnaud Montebourg
S'inscrivant dans la lignée de François Mitterrand, Pierre Bourdieu, Franklin Delano Roosevelt ou encore Jean-Baptiste Colbert, Arnaud Montebourg s'est lancé dans une longue anaphore en 12 points sur ce qu'est "être de gauche" actuellement. "Être de gauche", a-t-il notamment lancé, "c'est considérer que le pouvoir politique doit être parfois supérieur au pouvoir économique", "être de gauche, c'est avoir à cœur de défendre sans relâche nos libertés".. @montebourg : "Être de gauche, c'est défendre et comprendre la Nation comme lieu de compromis politiques et sociaux" #tousauBeuvray
— Montbeuvray2016 (@montbeuvray2016) 16 mai 2016
Le reportage d’E. Sicaud et A. Douay avec :
- Arnaud Montebourg
- Jean-Paul, militant socialiste
- Gérard, militant socialiste
- Yvette et Monique, militantes socialistes
- Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire (PS)
- Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire (PS)
Ce lundi 16 mai 2016, Arnaud Montebourg a lancé un appel pour construire ''un projet alternatif pour la France" en vue de l'élection présidentielle de 2017. L'ancien ministre s'est exprimé en Saône-et-Loire, en haut du Mont-Beuvray, à l'issue de l'ascension qu'il réalise tous les lundis de Pentecôte depuis 2004. Environ 200 personnes sont venues assister à son retour dans la vie politique, presque deux ans après sa sortie du gouvernement.
L'interview de Christian Paul, député PS de la Nièvre et chef de file des frondeurs :
Interview réalisée par Eric Sicaud.