Les offres de reprise ne suffisent pas pour les syndicats. Charles Doux annonce qu'il porposera un plan de continuation.
Durant le comité central d'entreprise qui a eu lieu ce vendredi à Chateaulin, les propositions de reprise du groupe ont été présentées aux représentants syndicaux du groupe Doux. Ils se sont exprimés lors d'une interruption de séance et se sont montrés déçus des offres déposées.
Il y a "très peu d'argent sur la table. Le prix de reprise de cinq des sept (propositions) est minable. C'est une offre qui n'est pas acceptable", a déclaré le délégué CFDT Jean-Luc Guillart. "Tout se fait en sous-main. Les salariés n'ont pas envie de ça. On en a marre d'attendre", a pour sa part déclaré Françoise Lavisse (CFTC). "Il faut faire confiance aux administrateurs. Y en ras-le-bol de la famille Doux", a-t-elle ajouté.
"On veut garder notre emploi mais tout le monde ne sera pas gardé", a déploré Nadine Hourmant, déléguée centrale syndicale FO. Les syndicats se sont également étonnés que le fondateur du groupe, Charles Doux, n'ait pas fait connaître plus tôt son intention de proposer un plan de continuation qu'il a annoncé ce vendredi.
Mais, selon le porte-parole du groupe, ce plan ne peut être présenté qu'après la fin de la période d'observation. Le ministère du Redressement productif avait fait savoir dès jeudi soir que ces offres étaient insuffisantes et que les repreneurs devaient améliorer leurs propositions.
Un plan B pour Charles Doux ?
Un plan B pour Charles Doux ?
La famille Doux a annoncé préparer un "plan de continuation" de l'activité du groupe volailler breton, a fait savoir à l'occasion du comité central d'entreprise un porte-parole du groupe. "Les administrateurs judiciaires du Groupe Doux annoncent avoir reçu une dizaine d'offres de reprises du groupe globales, partielles ou complémentaires, hier. Ces offres pourront être améliorées pour devenir satisfaisantes", a expliqué ce porte-parole dans un communiqué.
"L'ensemble des solutions proposées doit maintenant être analysé, y compris le plan de continuation à l'étude par l'actionnaire actuel du groupe Doux", a-t-il dit.
"Tout au long de ce processus d'analyse, les offres seront parallèlement examinées par les instances représentatives du personnel du groupe Doux" et " l'ensemble de ces travaux sera mené d'ici à la date d'audience qui sera fixée par le tribunal de commerce de Quimper dans la semaine du 23 juillet 2012", a-t-il ajouté.