Le comité central d’entreprise examine, ce mardi à Châteaulin, le plan social envisagé par les candidats à la reprise. La moitié des salariés pourraient être licenciés.
Une centaine de salariés du site Doux de Pleucadeuc ont manifesté ce matin alors que le comité central d'entreprise (CCE) s'est ouvert au siège du groupe Doux à Châteaulin. Il s'agit encore une fois d'évoquer l'avenir de l'ex-numéro un européen de la volaille, mis en vente après son placement en redressement judiciaire début juin.
Charles Doux demande, non seulement aux éleveurs, mais aussi aux salariés de rentrer au capital de l'entrepriseQuelques repreneurs potentiels sont arrivés au siège de Doux à Châteaulin en début d’après midi. Philippe Tillous-Borde de l’entreprise Sofiproteol et Daniel Sauvaget, président de Tilly-Sabco de Guerlesquin sont actuellement reçus par les élus du CCE. Quant à Charles Doux, jugeant "dérisoires" les offres de reprise, il a riposté samedi en proposant un plan de continuation de l'activité avec entrée au capital des éleveurs, qui ne pourra être présenté qu'à partir du 15 octobre. Dans une lettre en date du 13 juillet, le PDG du groupe et son fils, Jean-Charles Doux ont proposé aux éleveurs "de désigner un ou plusieurs représentants qui auront accès à toutes les informations financières et qui participeront avec nous à l'élaboration du plan". Aujourd'hui, Charles Doux demande aussi aux salariés de rentrer au capital de l'entreprise. Les salariés et les syndicats sont très réservés sur la démarche. Charles Doux va rencontrer des investisseurs demain à Paris.
La moitié des postes pourraient être supprimés
Parmi les offres figure notamment celle du groupe Sofiprotéol qui rassemble, sous forme d'un consortium, différents acteurs français du secteur volailler : Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc, LDC, Terrena, Tilly-Sabco et Triskalia, dont certains ont également fait des offres individuelles. Selon les syndicats, qui espèrent une amélioration des offres avant la date limite de dépôt au tribunal de commerce de Quimper le 23 juillet, le montant des offres de reprise du volailler breton n'excède pas les 40 millions d'euros pour une valeur dix fois plus importante. Ils craignent aussi le licenciement de la moitié des 3.400 salariés du groupe. Ecoutez Christiane Gouesbe, déléguée de la CFDT chez Doux:
Une douzaine d'offres de reprises ont déjà été présentées aux administrateurs judiciaires. Le tribunal de commerce de Quimper devrait statuer lors d'une audience le 27 juillet, mais la décision pourrait être mise en délibéré.