Les organisations syndicales réunies en CCE au siège du groupe volailler Doux à Châteaulin espéraient "limiter la casse" sociale, sans illusion quant aux offres de reprise de l'outil industriel.
représentants syndicaux sont entrés en comité central d'entreprise (CCE) vers 10H30.
1 553 CDI sur 3 400 devraient être supprimés
"Pour nous, les offres ne sont pas satisfaisantes. Il y a trop de licenciements. On a comptabilisé 2.049 salariés, CDI et CDD, qui seraient mis dehors", a affirmé
"Pour nous, les offres ne sont pas satisfaisantes. Il y a trop de licenciements. On a comptabilisé 2.049 salariés, CDI et CDD, qui seraient mis dehors", a affirmé
le syndicaliste. "Les gens n'auront rien pour partir, c'est vraiment le minima que les repreneurs proposent. Des hommes et des femmes vont trinquer", s'est indigné le syndicaliste
CFDT, majoritaire au sein du groupe Doux.
Voyez le reportage de Bruno Gilbert et Frédérique Huet:
Doux présentera ses plans de financement et de continuation le 24 juillet
Le PDG du groupe, Charles Doux, et son fils, directeur général, Jean-Charles Doux, ont proposé le week-end dernier aux quelque 800 éleveurs en contrat, d'entrer au capital du groupe sous la seule condition d'adoption du plan de continuation. Mais si le pôle frais n'est pas repris, comme l'envisage le propriétaire du groupe, "c'est une catastrophe". Aujourd'hui, ils ont aussi proposé aux salariés d'entrer au capital du groupe. Mais les premières informations n'ont pas convaincu les syndicats mardi. "C'est pire que ce que nous proposent les repreneurs", a estimé le délégué central syndical adjoint CFDT, Jean-Luc Guillart. "On veut obtenir des informations sur le plan de continuation de M. Doux. Mais on n'y croit pas trop. Comment faire confiance à quelqu'un qui n'a pas été très honnête avec nous?" a demandé pour sa part la déléguée centrale syndicale FO, Nadine Hourmant. "Charles Doux ne va pas présenter un plan de continuation mais un plan de trésorerie pour pouvoir aller jusqu'à la fin de la période d'observation", en décembre, a déclaré le délégué central syndical CGT, Raymond Gouiffès. "C'est très petit, c'est minuscule. La proposition de Charles Doux ne nous semble pas constructive du tout" et "signifie que la casse (au niveau des emplois), fin décembre, serait d'autant plus importante. D'ici là, il n'y a aura plus de repreneurs et on aura perdu des marchés", a craint le représentant de la CGT. Le prochain CCE aura lieu le 26 juillet, veille de l'audience au tribunal de commerce de Quimper.
Voyez le reportage de Bruno Gilbert et Frédérique Huet:
Le groupe Doux a jugé mardi que "les offres de plan de cession présentées sont consternantes, tant au plan social, qu'au plan économique", tout en affirmant qu'il présenterait son plan de financement et les grandes lignes de son plan de continuation le 24 juillet. Charles Doux, PDG du groupe Doux, "a indiqué au CCE ce (mardi) matin qu'il présenterait mardi 24 juillet 2012 son plan de financement de la période d'observation ainsi que les grandes lignes de son plan de continuation", selon le communiqué du groupe. Le PDG "estime avoir recueilli les financements nécessaires pour poursuivre la période d'observation et concrétisera ces accords en fin de semaine", ajoute le texte. Le groupe considère avoir constitué "un ensemble cohérent avec les salariés, les éleveurs et les transporteurs" et que, "seul, le plan de continuation permet de préserver cette cohérence", assurant que "les clients et partenaires continuent de faire confiance au groupe" Doux. Selon ce communiqué, "le plan de continuation réunira au sein du capital, les
éleveurs, les salariés et de nouveaux investisseurs qui sont des professionnels du secteur". "Michel Léonard, directeur général délégué du groupe, en sera un des
défenseurs", indique la direction dans son communiqué. "Le personnel de l'entreprise n'est pas dupe et l'a fait savoir. L'offre a minima portant sur la branche surgelés export est à ce titre inqualifiable. Elle peut même être jugée pathétique et dérisoire pour une branche du groupe Doux qui réalise des marges et détient des parts de marché uniques", précise la direction.
Salariés et syndicats ne croient plus en Charles Doux
Salariés et syndicats ne croient plus en Charles Doux