Arrivé tout droit de Spa, après avoir passé la nuit dans un car depuis la Belgique, le guitariste espère surtout ne pas décevoir son public !
"Il y a un défi physique dans une tournée ! On oscille toujours entre se faire plaisir et se reposer. On dort tous dans le bus, hier soir on était à Spa, en Belgique et là, c'est vrai que ça fait un peu loin..."Thomas Dutronc, lunettes de soleil sur les yeux, se rappelle son premier passage à Carhaix. "En 2008, l'accueil du public avait été très chaleureux ! Il faisait beau, on avait très bien joué, on était très fier !" Et au journaliste qui lui dit que tout devrait aussi bien se passer ce soir : "tu sais, on peut très mal jouer tout à l'heure et tout le monde nous pourrira !"
Pour cette deuxième tournée, Dutronc totalise déjà plus de 600 000 spectateurs, mais le guitariste garde les pieds sur terre : "les grands guitaristes me regardent d'un oeil amusé... Django et le jazz manouche, on ne peut pas y toucher ! Alors pour le deuxième album, j'ai essayé d'écrire de maniière plus sincère. Je ne sais pas si c'était une bonne idée. J'ai aussi essayé de faire plus pop, plus électro, car je ne veux pas être seulement catalogué jazz manouche !"
C'est le moment que choisit un journaliste brésilien pour lui expliquer que c'est une star au Brésil et que ses textes sont appris là bas par les écoliers ! Il regrette aussi que Thomas ne tourne pas en Amérique du Sud. "Pour jouer dans d'autres pays, je veux avoir un projet solide à défendre !" Deuxième question ? "Prendre une photo avec vous !"
Dutronc, sympa, le fait tout de suite avant de répondre à une dernière allusion sur son père, Jacques : "c'est vrai aujourd'hui, il y a beaucoup de jeunes qui ne connaissent pas mon père. Mais il y a encore au moins 10 personnes qui me disent par jour : oh ! vos parents, c'était toute notre jeunesse ! Ca me saoule, mais je ne vais pas les envoyer balader. Alors je réponds : oui, c'est bien, c'est super !"