Un Comité central d'entreprise s'est réuni ce jeudi matin à Châteaulin, siège du groupe Doux, alors qu'un millier d'emplois est menacé. Les syndicats se battent pour un plan de sauvegarde de l'emploi.
Doux frais: le gouvernement va entendre les candidats à
la reprise
QUIMPER (AFP) - Le gouvernement recevra à partir de jeudi les candidats à la reprise
du pôle frais du volailler Doux pour tenter d'"arracher
un maximum d'emplois", a dit mercredi le ministre délégué à l'Agroalimentaire,
Guillaume Garot, à la veille d'un comité central d'entreprise au siège du groupe.
Le gouvernement reporte les rencontres avec les repreneurs potentiels
Les rencontres initialement prévues jeudi entre les ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, et les candidats à la reprise du volailler Doux auront finalement lieu la semaine prochaine, a-t-on appris auprès des deux ministères. Le gouvernement veut tenter d'"arracher un maximum d'emplois", avait dit mercredi Guillaume Garot, le ministre délégué à l'Agroalimentaire
Un Comité central houleux et sous tension
Alors que ce matin se tenait à Châteaulin, siège du groupe Doux, un comité central d'entreprise. Comité réuni, pour faire le point sur l'activité "poulets congelés", placé en redressement judiciaire, et sur les propositions de reprises de l'activité "produits frais" du groupe. Mais l'ordre du jour a été rapidement modifié, après que les syndicats aient déploré un manque d'information et de transparence sur les offres des reprises et sur le PSE, Plan de sauvegarde de l'emploi."il manque énormément d'informations dans le rapport des administrateurs, toutes les organisations syndicales sont unanimes, on ne va pas se prononcer ce matin, on va demander un report", a précisé Raymond Gouiffès, délégué central CGT du groupe Doux .
Après 4 heures de discussion et une demie douzaine de suspensions de séance, les délégués syndicaux centraux ont finalement réussi à faire céder les nouveaux décideurs. Ces derniers voulaient revenir sur un engagement pris au dernier comité central fin juillet, engagement de mettre 2 millions d'euros sur la table pour améliorer le plan de sauvegarde de l'emploi du pôle frais.
"Le plus important c'est le PSE : il n'y a rien, il est vide, c'est un PSE de pauvre", a expliqué Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT tandis que plus d'une trentaine de syndicalistes, salariés et élus étaient réunis devant le site avec des banderoles. "Il ne faut pas que Charles Doux se dédouane, il est responsable de la casse, il doit mettre la main au porte-monnaie", a-t-il ajouté.
Après 4 heures de discussion et une demie douzaine de suspensions de séance, les délégués syndicaux centraux ont finalement réussi à faire céder les nouveaux décideurs. Ces derniers voulaient revenir sur un engagement pris au dernier comité central fin juillet, engagement de mettre 2 millions d'euros sur la table pour améliorer le plan de sauvegarde de l'emploi du pôle frais.
"Le plus important c'est le PSE : il n'y a rien, il est vide, c'est un PSE de pauvre", a expliqué Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT tandis que plus d'une trentaine de syndicalistes, salariés et élus étaient réunis devant le site avec des banderoles. "Il ne faut pas que Charles Doux se dédouane, il est responsable de la casse, il doit mettre la main au porte-monnaie", a-t-il ajouté.
Le groupe Doux
Placé en liquidation judiciaire le 1er août dernier par le Tribunal de Commerce de Quimper, le pôle frais du groupe a fait l'objet le 10 août de cinq offres partielles de reprise par les groupes Duc, Glon Sanders (filiale de Sofiproteol) associé à Duc, Axereal, LDC et Tallec portant sur les sites de Clémont (Cher), Sérent (Morbihan), Laval (Mayenne), Boynes (Loiret) et Amilly (Loiret). L'abattoir de Blancafort dans le Cher (244 emplois), l'un des grands sites du pôle frais de Doux, déficitaire, n'a en revanche fait l'objet d'aucune proposition... Une sixième offre, d'un industriel Iranien, pour le site de Graincourt dans le Nord est toujours à l'étude. Au total ces offres permettraient de maintenir 683 emplois sur près de 1700... Des offres sur lesquelles le Tribunal de Commerce statuera le 5 septembre, veille d'un nouveau comité central d'entreprise extraordinaire à Châteaulin.Quant aux autres secteurs d'activités du groupe, l'Export et les Produits manufacturés, le Tribunal de commerce s'est accordé une période d'observation plus longue, jusqu'au 30 novembre.
Le reportage à Châteaulin
- Raymond Gouiffès, délégué central CGT
- Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT