Le groupe Doux a promis de payer 50% des créances aux éleveurs avant le 30 septembre. Ils restent globalement inquiets.
Le groupe Doux doit entre environ 15 millions d'euros de créances à quelques 800 éleveurs partout en France, dont 350 en Bretagne. Ils espèrent recupérer une partie de celles-ci d'ici la fin du mois comme l'a promis Charles Doux. Mais le contexte actuel les inquète, en particulier, la baisse de volume de la production de volailles en France et les risques de surcapacité des abattoirs et des usines de transformation. 40% de la consommation française de volailles est importée. Pour Didier Goubil, responsable du pôle avicole de la Chambre régionale d'Agriculture, il faut relocaliser: "Lorsqu'on a une production importée, on importe des heures de travail de l'étranger. Il faudrait relancer la production française, notamment en Bretagne car les sites industriels sont ici, et recréer de l'emploi. Aujourd'hui, on construirait 500 000m2 de poulailler (4 millions de m2 aujourd'hui sur la Bretagne), on créé 8 000 emplois". A condition de trouver des éleveurs car les candidats ne se pressent pas. Sur trois élevages qui cessent aujourd'hui leurs activités, un seul trouve preneur. Plus de 40% des éleveurs ont entre 50 et 60 ans, seuls 3% ont moins de 30 ans.
Décision du tribunal de commerce de Quimper le 5 septembre sur la reprise des sites du pôle frais
Le pôle Doux frais a été placé en liquidation judiciaire le 1er août avec poursuite d'activité jusqu'au 10 septembre. Cinq offres ont été déposées le 10 août par les groupesDuc, Glon Sanders (filiale de Sofiproteol), Axereal, LDC et Tallec auprès du tribunal de commerce de Quimper, menaçant plus d'un millier d'emplois. Les candidats à la reprise ont jusqu'au 31 août pour présenter des offres améliorées. Les syndicats ont indiqué qu'ils se prononceraient lors d'un nouveau comité central d'entreprise (CCE) prévu le 4 septembre. Le lendemain, le 5 septembre, le tribunal doit statuer sur les offres de reprise.