Dans la pratique, France Télévisions est en conformité avec la loi, qui impose le sous-titrage aux programmes nationaux, mais pas aux programmes régionaux.
Pour les Journées du Patrimoine, France 3 accueillait vendredi dernier des groupes de sourds et mal-entendants. Comme d'habitude, les visiteurs ont pu prendre la place du présentateur du JT, ou jouer avec le trucage de la météo. Mais cétait aussi l'occasion aussi "d'entendre" le point de vue de ces télespectateurs particuliers sur la difficile question du sous-titrage, et donc de l'accès des programmes à tous.
Car si la loi impose des normes de sous-titrages, loi à laquelle France Télévisions se conforme via sa filiale France Multimédia Production, les programmes régionaux font malheureusement exception. La nécessité de faire un effort était sur toutes les lèvres lors de cette rencontre. Un rendez-vous qui se représentera au cours de l'année, en partenariat avec l'association URAPEDA.
En 2001, comme le rappelle Sophie Drouvroy, la créatrice du blog vismaviedesourde et également du site Medias-soustitrés, 10% seulement des médias étaient sous-titrés en 2001. La loi du 11 février 2005, "pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées contenant quelques mesures sur l’accessibilité du paysage audiovisuel français" a été mise en application au gré d'un effort financier conséquent. Le CSA a d'ailleurs noté que les principales chaines généralistes avaient un sous-titrage de "haut niveau", en tout cas sur le plan quantitatif.
Sur internet, par contre, on est encore loin du compte selon le site Medias-soustitre. or de plus en plus de vidéos sont consultées sur ce média.