Elle ressemble à une véritable cigarette, ne dégage pas de fumée mais une vapeur chargée de nicotine et d’essences aromatiques. C'est la cigarette électronique ou l'e-cigarette, très en vogue, vu le prix du tabac.
De la fumée, de la nicotine, une fausse braise qui rougit quand on aspire, mais pas une trace de goudron. La cigarette électronique n’a pas le même goût qu’une cigarette normale, mais il paraît que les sensations sont presque les mêmes. En réalité, l'e-cigarette rejette de la vapeur d'eau, avec une dose variable de nicotine à inhaler, tandis qu'une diode électroluminescente simule la combustion. Un million de Français l’auraient déjà testée. La moitié d’entre eux "vapoterait" (c’est le terme utilisé) quotidiennement.
Une innovation chinoise
L’innovation est arrivée en France au début des années 2000. Et depuis 2008, date à laquelle l'interdiction de fumer dans les lieux publics est entrée en vigueur dans l'Hexagone, la cigarette électronique monte discrètement en puissance. Composée d'une batterie, d'un liquide aromatisé à inhaler et d'une diode luminescente pour simuler la combustion, l'e-cigarette se présente comme une alternative à la cigarette traditionnelle. Qu'elle diffuse de la nicotine ou non, cette cigarette reproduit le geste du fumeur, un substitut parfois utile pour se désintoxiquer.
Pas sans risque
Aucune étude scientifique toxicologique ou clinique rigoureuse n’a été menée à ce jour et un certain nombre d’additifs présents dans le produit peuvent être très toxiques. En France, la Direction générale de la santé (DGS) et l’Agence du médicament ont relevé que "les cigarettes électroniques peuvent contenir des substances chimiques", telles que du propylène glycol, un solvant au pouvoir irritant, ou des dérivés terpéniques, qui "pourraient avoir une incidence" en cas d’antécédents d’épilepsie.