Le plan de continuation présenté par Charles Doux en CCE ce lundi sera examiné mardi par le Tribunal de Commerce de Quimper. Il prévoit un "plan d'investissement totalement autofinancé de 30 millions d'euros sur trois ans"
Après la liquidation de son pôle frais qui a laissé quelque 1.000 salariés sur le carreau, l'avenir du groupe volailler Doux, en faillite, sera examiné mardi par le tribunal de commerce de Quimper devant lequel les salariés ont été invités à se rassembler par l'intersyndicale.
Le tribunal tiendra une "audience d'étape" pour faire le point sur la situation du géant de la volaille, placé en redressement judiciaire début juin, et notamment sur le plan de continuation de son président Charles Doux, concernant les sociétés du groupe spécialisées dans l'exportation de volailles congelées et les produits élaborés.
La période d'observation de ces sociétés court jusqu'au 30 novembre.
L'ordre du jour du CCE prévoit notamment une "information sur l'état d'avancement du plan de continuation qu'il est envisagé de présenter à l'issue de la période d'observation", "une présentation du prévisionnel d'activité 2013-2015" et de la "stratégie envisagée s'agissant du pôle export et de la stratégie envisagée s'agissant du pôle élaboré", selon une source syndicale.
Le plan de continuation de Charles Doux prévoit notamment l'entrée majoritaire au capital du groupe britannique Barclay's, qui entend ainsi récupérer ses 140 millions d'euros de créances. Selon une source syndicale, les autres partenaires financiers sont le Saoudien Al Munajem, client de Doux, et Natexis.
Le groupe a annoncé début octobre avoir commencé à rembourser ses dettes auprès des producteurs de volailles fournissant ses usines.
Premier bénéficiaire français des subventions européennes aux exportations (restitutions), Doux, propriétaire de la marque Père Dodu, ploie sous une dette estimée à 430 millions d'euros. Il a été placé en redressement judiciaire début juin et la fin de sa période d'observation a été fixée au 30 novembre. Son pôle frais, déficitaire, a été mis en liquidation et seulement cinq de ses huit sites ont trouvé repreneur.