Le Haut Commissariat aux Biotechnologies tout comme l'Agence de sécurité Sanitaire réfutent l'étude du Pr Séralini l'effet à long terme du maïs OGM NK603. Mais chacun admettent qu'il faut plus d'études sur ce sujet.
L'agence de sécurité sanitaire (Anses) a réfuté l'étude controversée du Pr Séralini sur un maïs transgénique, dont elle souligne les "faiblesses", mais elle appelle à engager des travaux sur les effets à long terme de la consommation d'OGM associés à des pesticides. L'agence, saisie par le gouvernement, souligne "le nombre limité de publications traitant des effets potentiels à long terme d'une consommation d'OGM associés à des pesticides".
Un peu plus tôt dans la journée, c'est le Haut Commissariat aux Biotechnologies (HCB) estimait qu'il n' y a«pas de causalité entre les événements observés et la consommation de maïs NK603, traité ou non avec l'herbicide Roundup [...] Le dispositif expérimental mis en oeuvre est inadapté aux objectifs de l'étude». Autrement dit, l'article de Séralini ne «remet pas en cause les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM».
Même absence de causalité pour l'Anses pour qui les conclusions de l'étude "sont insuffisamment soutenues par les données (qui) ne permettent pas d'établir scientifiquement un lien de cause à effet entre la consommation du maïs OGM et/ou de pesticide et les pathologies constatées...»
Séralini d'accord pour particper à une seconde étude
Le professeur de l'Université de Caen, dont l'un des laboratoires participant à l'étude est à Saint-Malo, a estimé que les recommendations des deux agences pour une nouvelle étude consittue "un progrès". mais il souhaite au préalable que le maïs NK603 produit par Monsanto et sur lequel son équipe a travaillé doivent être interdits.
Gilles-Eric Séralini estime que ses travaux, d'une durée inhabituellement longue de deux ans, montrent un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec ce maïs, associé ou pas à l'herbicide Roundup.