Le procès en appel de Charlie Grall a débuté

Jean-Charles Grall, dit Charlie Grall, aura dû attendre plus de 7 ans pour voir son procès en appel se tenir devant la Cour d'Assise spéciale. C'est trop, ont plaidé ses avocats à l'ouverture de l'audience.

.Le procès en appel du militant autonomiste Charlie Grall jugé pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme" s'est ouvert lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris dans l'affaire du vol de plus de huit tonnes d'explosifs à Plévin en 1999. Une affaire dans laquelle il a toujours clamé son innoncence. 

Le 28 septembre 1999, un commando armé avait neutralisé les quatre chauffeurs du dépôt d'explosifs de la société Titane SA, et, en moins d'une heure, avaient fait main basse sur 8,7 tonnes de dynamite, 6.500 détonateurs et plus de 10 km de cordeaux détonants. Selon l'accusation, les explosifs volés à Plévin (Côtes-d'Armor) auraient été utilisés en Espagne dans 12 attentats de l'ETA qui ont fait 18 morts et une centaine de blessés entre 2000 et 2001 et, côté breton, dans trois attentats et six tentatives revendiqués par l'ARB. 
En première instance, 14 des 15 militants basques et bretons poursuivis avaient été condamnés par la cour d'assises spéciale de Paris à des peines de deux ans d'emprisonnement à vingt ans de réclusion criminelle. 

"Charlie" Grall est considéré par l'accusation comme ayant fait l'"interface" entre l'Armée révolutionnaire bretonne (ARB) et l'organisation séparatiste basque ETA. En première instance il a expliqué qu'il avait rencontré le membre de l'ETA quelques jours avant le vol, dans l'espoir d'interviewer un responsable de l'organisation séparatiste. "Mais il ne savait rien du projet de vol" plaide Me Yann Choucq, l'un de ses avocats. La présidente l'a d'ailleurs reconnu, ce rendez-vous est le seul élément à charge contre Charlie Grall. 

Un autre de ses avocats, Me Henri Leclerc, a dénoncé un "dysfonctionnement majeur" de la justice eu égard au délai de plus de sept ans jusqu'à ce procès en appel, estimant que la cour va rendre une décision "inéquitable" au regard de la jurisprudence de la justice européenne. Son confrère Me Yann Choucq a quant à lui estimé que la composition de la cour, où ne siègent que des magistrats professionnels, est "inconventionnelle" au regard de la Convention européenne des droits de l'Homme. La cour a rejeté ces conclusions. Le procès doit durer jusqu'à vendredi.





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