Une poignée d'hommes veut renflouer une épave identifiée en 2009 comme celle du Thésée. Le navire de la flotte de Louis XV avait coulé lors d'un terrible revers de la marine française, un certain 20 novembre 1759.
Une triste défaite que nos manuels d'histoires ont depuis bien longtemps oublié. Le 20 novembre 1759, six vaisseaux de rang sont coulés par la flotte anglaise au large du golfe du Morbihan, entre Lorient et Le Croisic, sur le "plateau des Cardinaux". Cette bataille marquera la suprématie de l'Angleterre sur la mer, et scelle le sort des colonies de la France de Louis XV.
En 1984, on retrouve un canon de bronze ayant appartenu au Soleil Royal.
En juin 2009, un groupe de plongeurs, passionnés d'archéologie sous-marine, localisent et inspectent une épave après des années de recherches documentaires. Ils identifient Le Thésée, qui a coulé avec ses 630 marins. Elle est enfouie sous un mètre de vase, donc potentiellement bien conservée, par 20 mètres de fonds. Depuis, un groupe de passionnés dont Jean-Michel Eriau, chasseur d'épaves professionnel, ou l'amiral Olivier Lajous, essaient d'aller plus loin. Créer une fondation, et faire renflouer l'épave afin de l'étudier et l'exposer au public. Une démarche à laquelle la région Bretagne n'est pas insensible.
La bataille des Cardinaux, racontée par achéosousmarine.net
"En août 1759, la guerre de Sept Ans bat son plein, quatre petits rochers à l'est de Hoëdic vont donner leur nom à une triste bataille navale contre les anglais. Le roi Louis XV, conçoit l'idée d’une invasion des îles britanniques, et donne pour ce faire, instructions à l'escadre de Brest d'aller chercher la troupe basée dans le Morbihan. Vingt et un vaisseaux, trois frégates et deux corvettes dotés de 1.500 canons doivent embarquer l'infanterie terrestre, soit au total environ 14.000 hommes, placés sous les ordres de l'Amiral de Conflans. Les navires sont rassemblés dans le golfe du Morbihan, prêts à transporter le corps expéditionnaire qui doit intervenir en Ecosse. Pour appareiller, le convoi attend l'escadre de Brest. Les Anglais sont bien renseignés sur nos défenses et nos engagements de forces, aussi alignent-ils trente quatre vaisseaux, ainsi que dix frégates et corvettes armés de plus de 2.000 canons… et comptent sur une supériorité numérique d'environ 3.500 hommes. Les îles sont bien pourvues en hommes et équipements : Belle-Ile, Houat, Hoëdic, l'île Dumet fortifiée par le Duc d'Aiguillon. L'amiral de Conflans pense qu'il faut amener l'ennemi, dirigé par l'amiral Hawkes, en baie de Quiberon, où il espère compenser son infériorité numérique par une subtile manœuvre : les placer entre la côte rocheuse très dangereuse (et ses batteries terrestres) et la flotte française."
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