11 personnes ont été évacuées ce 30 décembre à Rennes pour intoxication au monoxyde de carbone. Un brasero installé dans une cave pour se chauffer en est à l'origine. L'occasion, par ces temps de grand froid, de rappeler les conseils pour éviter ces déconvenues qui peuvent avoir des conséquences graves.
Le monoxyde de carbone, ou CO, est d'autant plus dangereux qu'il est incolore, inodore, et qu'il n'irrite pas. Difficile, donc, de le détecter.
Or, les intoxications sont généralement le fait d'un défaut dans l'installation de chauffage ou de production d'eau chaude. Et cela, quel que soit le combustible utilisé: gaz, fioul, bois, charbon ou éthanol.
Les signes qui doivent alerter et vous amener à quitter immédiatement le bâtiment:
- des maux de tête voire une simple fatigue.
- des nausées.
- des vertiges.
- jusqu'à la perte de connaissance...
Les intoxications au monoxyde de carbone peuvent laisser des séquelles neurologiques et cardiaques à vie. Le principal traitement consiste à oxygéner la victime plusieurs heures, par masque ou, pour les cas les plus sévères, dans un caisson hyperbare. En Bretagne, il n'en existe qu'un seul, en général utilisé lors d'accidents de plongée sous-marine, au CHU de Brest.
Il existe sur le marché des détecteurs de monoxyde de carbone, mais leur efficacité n'est pas formellement prouvée à ce jour.