Le plan Vigipirate, rouge depuis 2005, va passer au niveau "rouge renforcé" suite aux interventions militaires françaises au Mali et en Somalie. Que signifie concrètement ce niveau d'alerte, c'est ce que nous vous expliquons.
Créé il y a 35 ans, le plan de défense contre les menaces terroristes Vigipirate, devrait passer prochainement au niveau d'alerte "rouge renforcé" après les opérations françaises au Mali et en Somalie. Ce plan est déjà au niveau rouge depuis les attentats de Londres en 2005.
Le président François Hollande a en effet annoncé un renforcement du plan Vigipirate, "La lutte contre le terrorisme exige de prendre toutes les précautions nécessaires ici en France",
Conçu en 1978 alors que l'Europe était confrontée à une vague d'actions terroristes, le dispositif a été modifié à plusieurs reprises sous "l'évolution de la menace", notamment après les attentats du 11 septembre 2011 à New York. Depuis 2003, Vigipirate se décline en quatre couleurs, jaune, orange, rouge et écarlate, pour favoriser la prise de conscience de la population. Plus la couleur est foncée, plus le niveau d'alerte est élevé. Au sein de chaque couleur, il existe des dizaines de gradations.
Ces mesures « concernent tout particulièrement les transports publics notamment ferroviaires et aériens, la sécurité des bâtiments recevant du public, la sécurité des rassemblements de personnes », informe Matignon dans un communiqué. Le niveau rouge, qui signifie que la menace d'attentat est probable, Vigipirate concerne principalement les transports, avec des contrôles aléatoires des bagages et des voyageurs, avant l'accès aux trains, des patrouilles dans les TGV et pour ce qui est du transport aérien, le dispositif prévoit que 30 à 50% des bagages cabine soient fouillés et surtout la restriction ou l'interdiction de vastes portions de l'espace aérien. La surveillance des sites industriels sensibles est elle aussi renforcée.
Il s'agit de "prendre les mesures nécessaires pour prévenir le risque avéré d'un ou plusieurs attentats graves, comprenant certaines mesures de protection des institutions, et mettre en place les moyens de secours et de riposte appropriés, en acceptant les contraintes imposées à l'activité sociale et économique", selon le SGDSN, le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.