Qui est donc ce jeune et talentueux, François Gabart?

François Gabart est au Panthéon de la voile en remportant ce week-end aux Sables-d'Olonne le 7e Vendée Globe. Beau gosse, jeune, talentueux.. aurait-il tout pour lui?

François Gabard n'a que 29 ans, et c'était la première fois qu'il participait au Vendée Globe. L'ascension du jeune ingénieur blond aux yeux bleus, en tête de la flotte, devant Armel Le Cléac'h, a été fulgurante, mais ne doit rien au hasard. "Il y a pile quatre ans, j'étais ici à regarder les bateaux avec admiration et fascination, je venais juste de faire ma première saison en Figaro", déclarait-il avant le départ des Sables, le 10 novembre dernier. "Je découvrais ce milieu. Je m'étais dit 'il faut faire le Vendée Globe', mais je ne pensais pas le faire quatre ans plus tard, même dans mes rêves les plus fous", ajoutait-il d'une voix posée mais déterminée.

Gabart a découvert la navigation avec ses parents et grand-parents

Ensuite, expliquait-il, "j'ai bien bossé et rencontré les bonnes personnes au bon moment. Je suis allé vite, certes, mais à un rythme correct, et je ne pense pas avoir volé la place de qui que ce soit". Régatier accompli, Gabart (1,71 m pour 66 kg au départ) possédait avant même le Vendée Globe un palmarès exceptionnel: champion de France d'Optimist (1997), de Moth Europe (1999), champion du monde junior de Tornado (2004)... Premier bizuth de la Solitaire du Figaro en 2008, champion de France de course au large en solitaire deux ans plus tard, il est repéré par Michel Desjoyeaux, vainqueur des Vendée Globe 2000-2001 et 2008-2009. Il remporte la B to B en décembre 2011 pour sa première transat en solo en Imoca (monocoques de 18,28 m), alors que son bateau -un plan VPLP-Verdier- a été mis à l'eau seulement quelques mois plus tôt. Le secret du Charentais, né à Saint-Michel d'Entraygues mais aujourd'hui installé à La Forêt-Fouesnant (Finistère) avec sa compagne norvégienne Henriette et leur fils de 10 mois Hugo, tient sans doute à sa formation. Diplômé de l'Insa de Lyon, le skipper de Macif considère que le métier de marin est "aujourd'hui un métier d'ingénieur".

Rigueur scientifique et instinct

Une course comme le Vendée, "c'est une application de ce que j'ai appris à l'école", expliquait-il. Gabart disait avoir abordé la course au large avec une
"rigueur scientifique"
, tout en y ajoutant de "l'instinct", ce "grain de folie qu'ont tous ceux qui participent au Vendée". "J'adore jongler entre les deux. Etre marin nécessite d'être capable d'aller vers ces deux extrêmes, de naviguer au feeling dans certaines conditions et, dans d'autres, de se concentrer sur des éléments plus objectifs". "Il faut avoir les nerfs solides pour faire cette course, c'est une évidence, notait le skipper de Macif, une dizaine de jours avant l'arrivée. Mais c'est un de mes points forts depuis que je suis tout petit".

Pas toujours facile

Gabart reconnaissait tout de même des "moments difficiles" au cours de cette fantastique régate planétaire. Mais, poursuivait-il, "ce n'est pas en se lamentant ou en pleurnichant qu'on fait avancer les choses. Et d'ailleurs, j'ai eu plutôt moins de problèmes que j'imaginais avant le départ. Ca reste un rêve, ça n'a jamais été un cauchemar". Et dans les moments de blues, Gabart avait de solides alliés: 3,7 kilos de chocolat (40 tablettes!), son péché mignon, et une discothèque comprenant notamment U2, Bobby McFerrin, ColdPlay et Jack Johnson...

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