Les salariés du Crédit Immobilier de France craignent la liquidation de leur groupe financier, qui participe au financement des logements sociaux et de l'amélioration de l'habitat. Reportage dans l'agence de Saint-Brieuc (22).
Retour sur le conflit du Crédit Immobilier de France... 2500 salariés en France, 125 en Bretagne... en sursis depuis des mois...
Depuis que l'agence de notation américaine Moody's a dégradé sa note de trois crans fin août, il est devenu impossible au Crédit immobilier de France d'aller chercher sur les marchés financiers les liquidités nécessaires à son activité.
Alors que l'entreprise est au bord de la banqueroute, un nouveau président a été nommé samedi dans un climat particulièrement houleux. Yannick Borde, le nouveau président du Crédit immobilier de France succède à Michel Bouvard, ancien député UMP et ex-président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts. Il avait été désigné à la tête du CIF le 10 octobre, quelques semaines après que l'Etat a apporté sa garantie au groupe pour lui éviter la cessation de paiement. Le conseil du CIF, établissement spécialisé dans les prêts immobiliers aux ménages modestes, sauvé de la faillite par le gouvernement, a donc décidé de séparer les fonctions de président et de directeur général. Cette dernière est revenue à François Morlat.
En échange de leur aide, les pouvoirs publics ont imposé au CIF une gestion "en extinction", c'est-à-dire sans possibilité d'accorder de nouveaux prêts.
L'agence de Saint-Brieuc, par exemple, qui couvre le département des Côtes d'Armor, tourne au ralenti. La moitié des effectifs de commerciaux ne travaille plus.
Le reportage dans l'agence de Saint-Brieuc (22) de Gilles Le Morvan et Vincent Bars
Interviews :
- Maryvonne Hamon, Directrice commerciale - Crédit immobilier de France 22
- Catherine Chevallier, Commerciale
- Jacques Le Guennec, Directeur général délégué - Crédit Immobilier de france Bretagne