La direction du groupe agroalimentaire, spécialisé dans l'abattage et la découpe de porc, n'a pas annoncé de fermeture de sites comme certains le redoutaient. Une procédure de redressement judiciaire devrait cependant être mise en place. .
Le groupe a convoqué un CCE extraordinaire ce mercredi pour faire le point sur la situation économique. Certains redoutaient l'annonce d'une fermeture de sites voire un dépôt de bilan. Finalement la direction a fait savoir que l'actionnaire principal, la CECAB, mettrait tout en oeuvre pour préserver l'outil industriel. Le groupe emploie 850 personnes dans son abattoir de Lampaul-Guimillau dans le nord Finistère où le groupe s'est créé dans les années 50 et 650 salariés à Josselin dans le Morbihan. Il existe deux autres sites moins importants à Morlaix (50 salariés) et à Saint-Nazaire (80 salariés). Rien n'est encore joué puisqu'un nouveau comité central d'entreprise extraordinaire doit avoir lieu jeudi prochain à Cesson-Sévigné, "une réunion où elle exposera son projet de solliciter la protection du tribunal de commerce de Brest pour ouvrir une procédure collective de redressement. Cette procédure doit permettre à Gad SAS d’explorer toutes les pistes afin de trouver la meilleure solution de continuité de l’activité", précise un communiqué de la direction.
Il y a plus d'un an un rapport du ministère de l'agriculture jouait les Cassandre: « il y a une surcapacité d'abattage dans le Grand ouest » pouvait-on y lire et plus alarmant encore il préconisait la fermeture d'un ou deux outils. En première ligne, on retrouve le groupe GAD SAS qui emploie près de 2 000 salariés au total dont l'actionnaire majoritaire est la coopérative CECAB. Les pertes de ce spécialiste de l'abattage et de la découpe de porc se comptent chaque année en plusieurs centaines de milliers d'euros.
Après le séisme Doux dans la filière avicole, l'agriculture et l'agroalimentaire breton vont certainement traverser une nouvelle période de turbulence.