18 des 20 élus du CCE ont voté en faveur du plan social présenté par PSA. Seule la CGT s'y est opposé. Un emploi sur quatre devrait être supprimé à l'usine de la Janais. Le plan prévoit aussi la fermeture du site d'Aulnay.
Le comité central d'entreprise (CCE) a validé aujourd'hui le plan social de PSA Peugeot Citroën. Ce plan prévoit une réduction des effectifs du constructeur automobile : 11 200 emplois seront supprimés d'ici 2014. Le site de production d'Aulnay sous Bois sera fermé et 1 emploi sur 4 doit disparaître à la Janais, à Rennes (35).
Des mesures d'accompagnement sont prévues pour les salariés ainsi que le versement de deux ans de salaire en guise de compensation. Le coût de ce plan social est estimé à 600 millions d'euros par le cabinet Secafi.
Annoncé il y a neuf mois par le constructeur automobile, ce plan a convaincu les élus du CCE qui l'ont voté à une très large majorité : 18 pour et 2 contre.
La prochaine étape pour PSA sera la signature d'un accord de compétitivité dans ses usines. A l'instar de Renault, le constructeur espère négocier un accord avec les syndicats afin d'améliorer la compétitivité de ses usines en France.
"L'objectif d'aujourd'hui est de donner aux salariés ce qu'ils souhaitent, ils espèrent des solutions d'emploi. Jusqu'à présent, ils n'avaient pas vraiment de visibilité (sur les emplois), aujourd'hui il faut du pérenne", a declaré avant le CCE Tanja Sussest, déléguée du SIA, le syndicat maison majoritaire à Aulnay.
Le SIA a rendu un avis favorable aux modalités d'accompagnement, dit Mme Sussest qui relève les dispositifs positifs, notamment la pré-retraite pour des seniors d'Aulnay et Rennes.
De même, la CFTC a rendu un avis favorable, car à l'issue des négociations, les syndicats ont obtenu "un accord équilibré qui répond aux attentes des salariés en prenant en compte la situation économique", dit Franck Don, délégué central CFTC.
La CGT est elle farouchement contre car "le plan est inacceptable et injustifié quand on voit que les actionnaires viennent de voter 350 millions de rachat d'actions".
"Le groupe fait payer le recul des ventes en Europe aux salariés", a critiqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. Malgré le vote des élus du CCE, "la grève se poursuivra" car "il nous faut des garanties écrites sur les emplois, notamment les reclassements internes", dit M. Mercier, à la pointe de la grève qui paralyse depuis le 16 janvier l'usine de Seine-Saint-Denis.