Le site Stellantis de la Janais avait déjà suspendu sa production entre le 30 octobre et le 5 novembre, faute de pièces industrielles. C'est encore pour un souci d'approvisonnement que la direction a annoncé ce vendredi une nouvelle semaine d'arrêt.
"On a commencé le mois de novembre avec une semaine de chômage, on le finit avec une autre !" Laurent Valy, comme les autres représentants syndicaux, ne cachent pas leur agacement ce vendredi face aux souci d'approvisonnement.
"Depuis le Covid-19 et les conséquences de cette crise notamment en termes d'approvisionnement de pièces, l'usine Stellantis de Rennes La Janais continue à rencontrer des difficultés qui ont augmenté le besoin d'agilité en termes de production et par conséquent de flexibilité des salariés" pousuit le représentant de la CFDT.
Faute de boîtes de vitesse
Lors du CSE extraordinaire du vendredi 10 novembre, la direction de Stellantis-La Janais a en effet annoncé une nouvelle semaine d'arrêt de l'usine en raison d'une rupture d'approvisionnement de boîtes de vitesse en provenance d’Asie.
L’usine située près de Rennes va donc devoir à nouveau interrompre sa production de 5008 et de C5 Aircross. "Les aléas d'approvisionnement sont récurrents et engendrent des semaines de chômage à répétition" dénonce la CFDT.
Le site de la Janais avait déjà suspendu sa production entre le 30 octobre et le 5 novembre, faute de pièces industrielles. "Après avoir déjà été impacté lors de la semaine de la Toussaint, c'est désormais la dernière semaine de novembre qui va être coupée !" s'agacent les syndicats.
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Inquiétude pour 2024
Si l'impact financier pour les salariés restent "relativement maîtrisé notamment en raison d'un accord sur l'activité partielle de longue durée" précise la CFDT qui l'a signé.
Comme durant la période du 30 octobre au 5 novembre, les 2100 salariés vont à nouveau connaître une semaine de chômage partiel, "il n'en reste pas moins que l'inquiétude demeure sur l'activité du site en 2024 malgré les signaux positifs tels que l'accord de commercialisation du C5 Aircross MHEV (mild-hybrid)."
"Quand on est présent, il faut produire avec des cadences soutenues et également des heures supplémentaires dans certains services. Tout cela engendre beaucoup d'incompréhension et de ras le bol des salariés qui aspirent à de la stabilité" termine Laurent Valy.
