La ministre de l'Environnement est à Rennes pour une conférence sur l'énergie. Elle a vanté le pacte énergétique breton, qui prévoit la centrale de Landivisiau mais aussi la montée en puissance des énergies renouvelables.
En Bretagne, la production d'électricité est en hausse. Une chance pour notre région qui ne produit que 8% de ses besoins en électricité. Malheureusement, la consommation augmente également. Du coup, en 2012, bien que la région ait gagné en autonomie énergétique, 2012 a vu une hausse de la consommation de 4% par rapport à 2011. La faute à un hiver rigoureux, bien sûr, mais également de la timidité dans l'amélioration de l'habitat pour économiser de l'énergie.
L'un des trois axes du pacte électrique breton repose justement sur la maîtrise de l'énergie, ainsi que le développement des énergies renouvelables et la sécurisation de l'approvisionnement. Un pacte qui est discuté avec la ministre de l'Environnement Delphine Batho dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, et son versant région, la conférence bretonne de l'énergie.
Elle y a défendu le pacte électrique breton, qui prévoit le développement de parcs éoliens off-shore en baie de Saint-Brieuc, et le test de plusieurs solutions d'hydroliennes au large de Ouessant, Groix et Paimpol pour de futurs fermes hydroliennes. L'éolien breton produit déjà 50% de notre électricité. Mais c'est aussi la création d'une nouvelle centrale électrique à Landivisiau, qui devra entrer en service en 2016, ainsi qu'une nouvelle ligne à haute tension entre Lorient et Saint-Brieuc. Une centrale contestée par un collectif écologiste, et dont le le nombre d'heure de fonctionnement annuel est passé dans le projet de 400 à 4000 heures. Lors de cette conférence, Anne-marie Boudou, conseillère régionale EELV a remis une lettre ouverte à Delphine Batho. Elle lui demande "un moratoire sur le projet de construction d'une centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau"
"Treize centrales ont déjà été construites en France, alors que la France s'était fixé en 2009 un objectif de dix. Toutes les centrales gaz en service fonctionnent moins de 3 500 heures alors que leur utilisation n'est pas rentable à moins de 4 000 heures. Il n'y a donc pas besoin de nouvelles unités" peut-on lire dans cette lettre ouverte.
Delphine Batho a jugé impossible lundi de revenir sur le projet qu'elle a autorisé en début d'année. "La procédure d'appel d'offres a été faite. Il s'agit d'une décision de l'Etat
qui est juridiquement liée et sur laquelle il n'est pas possible de revenir", a-t-elle expliqué. Une vingtaine de personnes manifestaient à l'extérieur du Conseil régional contre
la future centrale à l'appel du collectif Gaspare.