Saint-Quay-Portrieux : Les Pen Duick d'Eric Tabarly réunis pour les Océaniques

La 8è édition des Océaniques, festival de la mer, à Saint-Quay-Portrieux du 18 mai au 16 juin, rend hommage à Eric Tabarly. Les cinq bateaux du navigateur, les fameux Pen Duick sont réunis pour l'occasion.

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Les Océaniques sous le signe des Pen Duick

Quinze ans après la mort d'Eric Tabarly, la magie des Pen Duick reste intacte, comme en témoigne l'engouement suscité par le rassemblement ce week-end en Bretagne des bateaux de la série conçue par le génial navigateur, à l'occasion des 40 ans du dernier de la lignée, Pen Duick VI.

Du premier Pen Duick, un cotre de 1898 à l'élégance absolue, dont le jeune Eric tomba amoureux pour la vie à l'âge de 7 ans, au Pen Duick VI, ketch de 22 mètres sorti en 1973 de l'arsenal de Brest, cinq navires sont rassemblés jusqu'à mardi dans la cité portuaire. "Ils sont tous les cinq en parfait état. C'est la seule flotte au monde de cette importance ayant appartenu au même homme et qui soit toujours en état de naviguer", souligne Gérard Petipas, ancien bras droit du navigateur et vice-président de l'association Eric Tabarly.
"A travers les bateaux, les gens applaudissent aussi Eric, qui est toujours présent à travers eux. C'est rare, les gens qui 15 ans après leur disparition sont toujours aussi présents, et ce dans toutes les couches de la société"

Eric Tabarly est décédé dans la nuit du 12 au 13 juin 1998, après être tombé à l'eau alors qu'il naviguait au large du Pays de Galles. Cette mort a conclu de façon mythique, à 66 ans, la vie d'un marin qui a influencé des générations de grands skippers et donné son essor à la navigation de plaisance en France, bâtissant un riche palmarès sans jamais cesser d'innover.
 
La lignée des Pen Duick

La légèreté de son Pen Duick II, un ketch de 13,60 mètres construit en contreplaqué, lui permit d'offrir à la France sa première victoire dans la Transat anglaise en solitaire, en 1964.
Pen Duick III, une goélette de 17,45 mètres en aluminium, autre matériau rarement utilisé à l'époque, valut à Tabarly de remporter toutes ses courses en 1967, dont la célèbre Fastnet.
Avec Pen Duick V (10,50 mètres), premier bateau de course à ballast et le seul de la famille à ne pas arborer la magnifique laque noire qui la caractérise (Pen Duick désigne une mésange à tête noire en breton), Tabarly gagne la course San Francisco-Tokyo.
Mais c'est avec Pen Duick VI, le plus grand navire de la série, que le Français entre définitivement dans la légende de la voile : faisant le pari fou de naviguer seul sur un deux-mâts conçu pour 14 équipiers, il devient le premier navigateur à remporter pour la seconde fois la Transat. Resté quasiment dans sa configuration d'origine, le navire quadragénaire, quoique toujours fringant, ne tient plus la comparaison, en terme de performances, avec les bateaux de course modernes, trois fois plus puissants.
Ne manque à l'appel que Pen Duick IV : rebaptisé Manureva, il a sombré avec son skipper Alain Colas lors de la Route du Rhum 1978.

Le maintien en état de la flottille Pen Duick, dûment restaurée, a toutefois un coût : "de 100 à 200.000 euros par an, que nous ne pouvons assumer que grâce à notre mécène, la Banque populaire", rappelle Gérard Petipas. "Eric ne voulait pas les voir pourrir, ni finir dans un musée. Il voulait qu'ils continuent à naviguer et à embarquer des gens, notamment des jeunes".
Les cinq bateaux, appartenant à la famille Tabarly (Pen Duick, Pen Duick III et Pen Duick VI), à l'Ecole nationale de voile (Pen Duick II) et au musée de la Marine (Pen Duick V), doivent poursuivre leur route à partir de mardi jusqu'à Dunkerque.

Une exposition Tabarly est programmée à Saint-Quay jusqu'au 16 juin

Le reportage à Saint-Quay Portrieux (22) de Jean-Philippe Tranvouez


 

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