20% des Diane et des Adèle ont obtenu une mention “TB”. A nouveau, la carte des mentions du bac 2013 en fonction des prénoms indique combien nous sommes marqués par notre origine sociale.
Notre société n'aura pas été révolutionnée entre l'été 2012 et 2013. Aussi personne ne sera étonné que les Ulysse, Guillemette, Quitterie, Madeleine, Anne-Claire, Ella, Sibylle, Marguerite, Hannah, Irene, Octave et Domitille trustent entre le quart et le tiers des mentions au bac 2013. A l'inverse, "ce n’est le cas que de 4% des Enzo et des Anissa" peut-on lire sur le blog de Baptiste Coulmont, qui a déjà effectué cette étude en 2012.
Cette analyse, menée avec l'aide d'un spécialiste des données sociales, Étienne Ollion, n'indique pas les prénoms aux effets magiques sur les correcteurs. La correction est bien anonyme en France. C'est bien un certain déterminisme social qu'illustre ce travail.
Les prénoms, un marqueur social
“Parmi les élèves entrés en sixième en 1995, 71,7% des enfants d’enseignants ont finalement décroché en 2010 un bac général, 68,2% des enfants de cadres supérieurs, 20,1% des enfants d’ouvriers qualifiés, 13% des enfants d’ouvriers non qualifiés, et 9,2% des enfants d’inactifs”.Or, les prénoms sont également, "de manière imparfaite et floue" précise le sociologue, un marqueur social...