Mort de Clément Méric : Le Conseil des ministres dissout deux groupes d'extrême droite

Après la mort du jeune militant d'extrême gauche d'origine bretonne, Clément Méric le 6 juin dernier, le conseil des Ministre a dissous deux groupes d'extrême droite "Troisième voie" et "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" (JNR) ainsi que l'association "Envie de rêver".

Dissolution de groupes d'extrême droite

Le Conseil des ministres a dissous mercredi les groupes d'extrême droite "Troisième voie" et "Jeunesses nationalistes révolutionnaires" (JNR) ainsi que l'association "Envie de rêver", a annoncé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Cette dissolution a été prononcée sur proposition du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.


Des groupes impliqués dans la mort du jeune Breton Clément Méric

Ces trois structures, dont des sympathisants ont été impliqués dans la mort du jeune militant d'extrême gauche Clément Méric
, "présentaient les caractéristiques de milices privées" incitant à "la discrimination et à la haine", a fait valoir Najat Vallaud-Belkacem. Cinq personnes, dont une femme, gravitant dans la mouvance skinhead d'extrême droite, ont été mises en examen après la rixe tragique du 5 juin à Paris. Le principal mis en cause, Esteban Morillo, 20 ans, est un sympathisant de Troisième voie et des JNR, leur service d'ordre. 


Des mouvements dirigés par Serge Ayoub, qui a annoncé qu'il attaquera le décret pour abus de pouvoir
 
Ces deux mouvements, considérés comme des "groupements de fait" par le gouvernement, sont dirigés par Serge Ayoub, 48 ans, alias "Batskin", l'ancien chef des skinheads parisiens d'extrême droite. L'association "Envie de rêver" gère "Le Local", un établissement privé du XVe arrondissement à Paris qui sert de lieu de ralliement à Troisième voie. Le 25 juin, alors que Troisième voie et les JNR étaient déjà dans la ligne de mire du gouvernement, Serge Ayoub avait annoncé l'auto-dissolution des deux structures.

Serge Ayoub, a annoncé aujourd'hui qu'il attaquera le décret devant le Conseil d'Etat pour le faire annuler pour "abus de pouvoir""Bien sûr, il y aura un recours pour abus de pouvoir. Il y a sept critères précis dans l'article L212-1" du code de la sécurité intérieure, qui autorisent la dissolution d'un groupe "et nous ne sommes pas dedans", a t-il affirmé. Le patron de Troisième voie et des JNR entend également déposer un "référé-liberté" devant la justice pour obtenir "la suspension du décret" et son application "jusqu'à ce que le Conseil d'Etat se prononce".
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