Drame familial à Bordeaux : l'hypothèse du suicide privilégiée

Une perquisition a eu lieu ce matin au domicile de la famille Gonidou, à Quimper (29). L'hypothèse du suicide est privilégiée, une autopsie devrait être réalisée aujourd'hui.

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Le drame familial de Bordeaux, où une famille de Quimper a été retrouvée morte lundi dans un appart-hôtel, les parents pendus et deux enfants possiblement drogués, était un acte "préparé" et "réfléchi" aux mobiles encore incertains, a-t-on appris mardi de sources proches de l'enquête.

Le mobile évoqué dans certains médias, dont Le Parisien, d'une détresse financière de la famille à la suite de l'incendie en mai d'une supérette que gérait le père à Concarneau (Finistère), reste une hypothèse qu'"aucun élément concret" ne permet de confirmer à ce stade, a-t-on précisé auprès du parquet de Bordeaux.

Les corps de Pascal Gonidou, 46 ans, de son épouse Sophie, 44 ans, et de leurs fils de 16 ans, autiste selon Sud Ouest, et fille de 13 ans ont été retrouvés lundi en début d'après-midi dans le studio d'une résidence appart-hôtel de Bordeaux, où ils séjournaient depuis 48 heures, a indiqué le parquet mardi.

Ils avaient pris soin d'accrocher à la porte une feuille mentionnant : "N'entrez pas, appelez la police".

Le père et la mère ont été retrouvés pendus à une balustrade, les corps des enfants étendus sur les lits ne portaient pas de trace apparente de violence, leur mort par administration de médicaments étant "une hypothèse, que les expertises" permettront de valider, a-t-on précisé de même source.

L'autopsie des quatre corps devait être pratiquée dans la journée.

"Les investigations se poursuivent pour vérifier la thèse apparente du suicide des parents par pendaison et pour déterminer les circonstances et la cause de la mort des enfants", en particulier par des expertises toxicologiques et anatomopathologiques, a ajouté le parquet.

"L'impression que l'on a est celle d'un acte a priori bien préparé", "mûrement réfléchi", ont précisé à l'AFP des sources proches de l'enquête, qui refusaient mardi de privilégier un événement comme mobile de l'acte désespéré, évoquant plutôt "tout un contexte", un "ras-le-bol général" qui aurait conduit une "famille bien sous tous rapports" à l'irréparable.

L'enquête a été confiée a la Brigade de protection des familles de la sûreté de Gironde, qui devait s'attacher dans les prochains jours à explorer l'environnement de la famille Gonidou en entendant proches, relations, collègues de travail.

A Quimper, des policiers ont entamé à 10h une perquisition dans la maison d'aspect plutôt cossu qu'occupait la famille Gonidou dans le quartier résidentiel du Frugy.

Selon Le Parisien, Pascal Gonidou était en situation de détresse financière, après l'incendie en mai dernier de la supérette dont il était propriétaire-gérant depuis dix ans à Concarneau (Finistère). Un incendie dont il aurait été reconnu responsable, donc non remboursé par les assurances, selon le quotidien.

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