"Je suis condamné à mort socialement". Dans un message vidéo mis en ligne sur le site de 20 minutes, l'ex-trader Jérôme Kerviel en appelle aux ministres et aux députés dans l'affaire qui l'a vu condamné à rembourser 4,9 milliards d'euros à la Société générale.
Jérôme Kerviel déclare à 20 minutes que depuis près de six ans, sa vie est un enfer. "Mon nom a été donné en pâture par la Société générale et ma vie sacrifiée pour préserver les intérêts de cette banque, de ses dirigeants et plus largement du système financier. Je suis condamné à mort socialement." Il demande une enquête parlementaire sur la déduction fiscale de 1,7 milliard d'euros accordé à la Société Générale, dans un courrier adressé aux parlementaires et ministres. L'ancien trader déclare dans une interview à 20minutes, que "l'affirmation" de la banque faisant état de cinq milliards de pertes "n'a jamais été vérifiée ni par les instances judiciaires ni par qui que ce soit d'autre" et dénonce le fait qu'aucune "expertise financière indépendante" n'ait été réalisée pendant la longue procédure. "Je m'adresse donc aux parlementaires et au gouvernement parce qu'une commission d'enquête parlementaire peut exiger cette expertise financière. Il se trouve que chaque citoyen français est concerné dans la mesure où l'État a accordé 1,7 milliard d'euros de déduction fiscale à la Société Générale quand celle-ci a annoncé ses prétendues pertes. Ce chèque de Bercy n'est absolument pas dû. J'aimerais bien que les élus s'interrogent sur pourquoi cet argent public a été attribué", déclare Jérôme Kerviel.
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