Des salariés de GAD, en redressement judiciaire, vont bloquer l’abattoir de Lampaul-Guimiliau jusqu’au CE de ce lundi. Ils réclament de meilleures primes de licenciement.
Les salariés se relaient nuit et jour depuis vendredi devant le site qui emploie 850 personnes, ainsi qu'une centaine d'intérimaires. Si personne ne travaille le week-end, ils bloquent toutefois un lot de 1400 porcs destinés à l’abattage. "La direction veut les déplacer à Josselin, l’autre abattoir du groupe, mais pas question", explique un salarié.
Mercredi, le tribunal de commerce de Rennes doit examiner le plan de continuation qui prévoit notamment la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau. Lundi, un CCE doit se tenir pour préparer cette audience. Des salariés feront le déplacement du Finistère à Rennes.
"Sauf rebondissement, Lampaul va fermer, et on discute avec la direction de primes de licenciement extra-légales, au départ ils ne prévoyaient que le minimum conventionnel", précise le syndicaliste. Ils réclament une prime de 400 euros par année d’ancienneté.Dans son plan de continuation, Gad, dont l'actionnaire majoritaire est la coopérative agricole CECAB, prévoit la fermeture des sites de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Nazaire.
L'activité d'abattage/découpe de Lampaul-Guimiliau serait ainsi recentrée sur le second abattoir du groupe à Josselin (Morbihan, plus de 600 salariés) où 343 emplois pourraient être créés.
Ce plan prévoit également la fermeture du siège du groupe (54 salariés) à Saint-Martin des Champs, près de Morlaix.