Deux rendez-vous importants cette semaine pour le groupe Gad. Un CCE est prévu ce lundi matin à Rennes. Sinon, le tribunal de commerce de Rennes doit examiner mercredi le plan de continuation présenté par la Cecab, l'actionnaire majoritaire.
Le plan de continuation de la CecabDans son plan de continuation, Gad, dont l'actionnaire majoritaire est la coopérative agricole CECAB (d'Aucy), prévoit la fermeture des sites de Lampaul-Guimiliau (850 personne et 100 intérimaires) de Saint-Nazaire (80 salariés). L'activité d'abattage/découpe de Lampaul-Guimiliau serait ainsi recentrée sur le second abattoir du groupe à Josselin (Morbihan, plus de 600 salariés) où 343 emplois pourraient être créés, proposés en priorité aux salariés des autres sites qui auront perdu leur emploi. Ce plan prévoit également la fermeture du siège du groupe (54 salariés) à Saint-Martin des Champs, près de Morlaix.
La Cecab prévoit aussi d’investir 35 millions d’euros dans le groupe. L’essentiel servira à moderniser le site de Josselin et annonce t-on, à gagner en compétitivité.
Mais la viabilité du plan de continuation est soumise également à l’engagement de Prestor, l'autre actionnaire, d'approvisionner Gad en porcs.
Un ultime combat pour des primes de licenciements décentes
Si le plan n'était pas accepté, c'est la liquidation judiciaire du groupe. Les salariés savent aujourd'hui que le combat pour maintenir l'ensemble des sites est quasi perdu, que la restructuration est inéluctable, avec les licenciements qui vont avec. Il n'y a pas eu d'autres offres de reprise. Ils attendent donc surtout désormais des primes de licenciement plus conséquentes que celles annoncées, le minimum prévu par la loi : 300 euros par année d'ancienneté.
Placé en redressement judiciaire le 27 février dernier
Les abattoirs Gad SAS, détenue à 65% par la coopérative morbihannaise Cecab, principalement orientée vers la production légumière, et à 35% par le groupement de producteurs de porcs Prestor ont été placé en redressement judiciaire le 27 février dernier. L'entreprise, qui abat au total quelques 2,4 millions de porcs chaque année aurait subi en 2012 une perte d’environ 19 millions d’euros. Ses pertes cumulées, dues principalement à une baisse de la production porcine et de l’activité d’abattage, dépasseraient 100 millions d’euros. La concurrence allemande qui emploie une main-d’oeuvre moins chère dans une activité qui demande beaucoup de main-d’oeuvre, est en particulier pointée du doigt.