Un CCE Gad a eu lieu à l'hôtel Mercure de Rennes. L'ambiance était très tendue. Les représentants du personnel ont obtenu de meilleures primes de licenciement. Mercredi, le plan de continuation sera présenté au tribunal de commerce.
19h30
Fin du CCE. Les représentants du personnel ont obtenu de meilleures indemnités de licenciement. Alors que les primes légales s'élèvent en moyenne à environ 330 euros par année de présence, les représentants du personnel ont obtenu plusieurs centaines d'euros supplémentaires. Une prime de 1 000 euros pour les salariés jusqu'à trois ans de présence. Au delà de trois ans, les salariés licenciés obtiendront 197 euros supplémentaires par année de présence. Pour 10 ans de présence, la prime s'élèvera à 2 970 euros. Pour 20 ans de présence, à 4 940 euros.
Prochain rendez-vous mercredi devant le tribunal de commerce de Rennes, pour la présentation du plan de continuation. Les sites de Lampaul-Guimiliau (850 salariés), Saint-Martin-des-Champs (54 salariés) et Saint Nazaire (64 salariés) sont menacés. Seul le second abattoir du groupe situé à Josselin et qui emploie plus de 600 salariés, serait maintenu, 343 emplois supplémentaires pourraient être créés là-bas.
L'interview d'Olivier Le Bras représentant du personnel FO, à la fin de cette journée de tension, marathon pour les élus et malgré le gain sur les primes c'est l'abattement qui domine
La majorité des représentants du personnel ont refusé lors de ce CCE de se prononcer sur le plan de continuation.
18h
Le CCE de Gad n'est toujours pas terminé. Pas de surprise du côté de la direction qui n'a pas apporté de nouvelles informations sur le plan de continuation. On se dirige donc vers une fermeture de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Nazaire. Les syndicats espèrent toujours une revalorisation de leurs indemnités, fixées à ce jour entre 300 et 400 euros.
17h
Les discussions se poursuivent à l'hôtel Mercure de Rennes où se tient le CCE depuis ce lundi matin. D'après les journalistes de France 3 Bretagne, toujours sur place, les salariés de Lampaul-Guimiliau (29), qui étaient venus manifester leur mécontentement, ont quitté les lieux. Certains se rendraient à Josselin (56), siège de la Cecab, principal actionnaire de Gad.
16h
A Lampaul-Guimiliau, les salariés se sentent menés en bateau. Ils reprendront le travail demain, sans aucune illusion. Leur seul espoir reste une augmentation digne de leur prime de licenciement.
14h
Pause de 20 minutes pour les participants au CCE de Gad. Pour Olivier Le Bras, syndicaliste à FO, la direction de Gad fait du chantage, qu'elle essaie d'opposer les salariés de Josselin [qui seraient gardés dans le plan de continuation de la direction ] et ceux de Lampaul-Guimiliau. Pour lui, ce plan de continuation est vide.13h
On ne bloque pas les salariés, on bloque les camions
A la mi-journée, la prise de service a été compliquée aux abattoirs de Josselin, pour ceux qui allaient travailler. Les salariés du site de Lampaul-Guimiliau étaient présents à l'entrée du site pour bloquer les camions. "Uniquement les camions", insistent-ils, car ils ne veulent pas être tenus pour responsables du fait que les grilles soient totalement fermées. C'est la direction qui a fait ce choix, selon eux, pour éviter qu'ils pénètrent sur le site. Du coup, c'est une petite porte sur le côté du site qui a été ouverte, mais l'entrée s'y fait au compte-goutte.
11h00
A Josselin, siège de la Cecab, actionnaire majoritaire, aucun camion ne sortira, ni n'entrera dans l'usine aujourd'hui. Tout est bloqué.
Les salariés vont se battre pour avoir de meilleures primes de licenciement. Pour le moment, la direction prévoit une prime de 330 euros par année d'ancienneté, le minimum... "Les gens sont exaspérés, fatigués, humainement ce plan social ne tient pas la route", a indiqué Jean-Marc Détivelle, syndicaliste. "Sauf rebondissement, Lampaul va fermer, et on discute avec la direction de primes de licenciement extra-légales, au départ ils ne prévoyaient que le minimum conventionnel", précise le syndicaliste. "On fait pression, ils veulent nous jeter comme des malpropres, on ne va pas se laisser faire", ajoute un salarié.
11H10
Forte tension à Rennes, entre les salariés de Gad et les CRS à Rennes. Les salariés ont tenté de rentrer en force dans l'hôtel le Mercure où se tient le CCE. Les CRS ont sorti les gaz lacrymogènes. Désormais, ils maintiennent les salariés à l'écart et bloquent toutes les entrées du Mercure. L'un des gendarmes mobiles a fait usage de gaz lacrymogènes à l’encontre de plusieurs journalistes, dont un journaliste reporteur d’images de France 3 Bretagne.
10h
Début du CCE sous tension, à l'hôtel Mercure de Rennes. Plusieurs CRS encadrent les salariés. Le CCE doit préparer l'audience de mercredi. Les salariés finistériens vont connaître le plan de continuation qui sera présenté par la Cecab. Il prévoit la fermeture des sites de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Nazaire. L'activité d'abattage/découpe de Lampaul-Guimiliau serait ainsi recentrée sur Josselin (plus de 600 salariés), où 343 emplois pourraient être créés. Ce plan prévoit également la fermeture du siège du groupe (54 salariés) à Saint-Martin des Champs, près de Morlaix.