GAD: le plan de continuation accepté, 889 emplois supprimés

A 17 heures, le tribunal de commerce de Rennes (35) a accepté le plan de continuation élaboré par la Cecab, actionnaire principal de GAD. 889 emplois seront supprimés. Le site de Lampaul-Guimiliau fermé.

A 17 heures, le tribunal de commerce de Rennes (35)  a validé le plan de continuation élaboré par la Cecab, actionnaire principal de la société d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS, pour une durée de 10 ans. 


Les salariés évitent la liquidation pure et simple de leur entreprise mais les sites de Lampaul-Guimiliau et Saint-Nazaire sont immédiatement fermés, 889 emplois vont être supprimés. Le site de Saint-Martin va connaître une fermeture progressive, jusqu'en 2014.

A l'inverse, les effectifs du site de production de Josselin (56) vont être renforcés, 343 postes seront créés. L'idée est d'augmenter la cadence sur cet abattoir afin de le rentabiliser. La production actuelle de 32 000 porcs/semaine va être portée à 40 000 porcs/semaine d'ici à la fin de l'année. 


Le 19/20 Bretagne consacre une édition spéciale de 30 mn avec reportages et directs de Lampaul-Guimiliau (26) et Josselin (56), la réaction du maire de Lampaul-Guimiliau Jean-Marc Puchois, et les analyses de la rédaction.


La conséquence sur les familles

La fermeture étant acquise désormais, on voit la triste réalité d'un bassin d'emploi: commerces, écoles, familles vont subir le "tsunami". Le reportage de Claire Louet



Plus les minutes passent, plus on sent le couperet sur la nuque






Les salariés de GAD à Lampaul-Guimiliau bloquent toujours l'entrée de l'abattoir, depuis hier jeudi. Ils y ont passé la nuit. A l'intérieur, 1 600 cochons abattus attendent dans les frigos d'être expédiés : leur valeur marchande est d'un million d'euros.

Après la journée de lundi, et le CCE qui s'y est tenu, revalorisant à peine leur prime de licenciement, ils étaient déjà résignés.



Il n'y avait pas de délégation de salariés à Rennes pour entendre la décision, mais une action symbolique à 17h. Les salariés de Lampaul-Guimiliau se sont réunis aux portes de l'abattoir.


Le maire, Jean-Marc Puchois, a indiqué que les commerçants fermeraient leur rideau. Dans une interview sur RTL, il confiait son sentiment d'impuissance face à cette situation


Jean-Marc Puchois a interpellé le gouvernement : "J'invite monsieur Montebourg à venir à Lampaul-Guimiliau. Tous les salariés qui sont sur le pavé, il faudra s'en occuper". Olivier le Bras (FO), confiait à l'issue de l'audience du tribunal de commerce de mercredi dernier: "La Cecab c'est l'ArcelorMittal de la Bretagne".

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