Policier tué à Lorient: le forcené mis en examen sera placé en psychiatrie

Le forcené meurtrier du policier décédé samedi à Lorient a été mis en examen et va être placé en unité psychiatrique pénitentiaire, a déclaré le procureur de la République de Lorient, Alexis Bouroz.

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"Il a été mis en examen vendredi soir pour tentatives de meurtre sur agent dépositaire de l'autorité publique" en la personne des trois policiers intervenus à son domicile, mais "une requalification pour meurtre lui sera notifiée lors de son prochain interrogatoire" à la suite du décès du policier, a expliqué Alexis Bouroz.


Placé en hôpital psychiatrique

Agé de 35 ans, l'homme, qui présente de lourds antécédents psychiatriques, "a été placé sous mandat de dépôt à l'hôpital" où il est soigné pour ses blessures. "Vu son état psychiatrique, il va faire un passage par l'hôpital (psychiatrique) Charcot" à Caudan, près de Lorient, avant d'être admis à "l'UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée, ndlr) de Rennes", a indiqué M. Bouroz. Les UHSA sont des unités assurant la prise en charge de personnes incarcérées qui nécessitent des soins psychiatriques en hospitalisation complète. L'homme, qui était suivi en psychiatrie ambulatoire à Lorient et souffrirait de schizophrénie, avait précédemment été hospitalisé d'office dans un établissement près de Versailles de février 2009 à juin 2011.


"Vive émotion" 

"Il était tout seul dans son appartement. La voisine qui a appelé la police croyait, en raison des cris qu'elle entendait, à un différend familial. Les policiers, qui n'étaient jamais intervenus chez cet homme, ont fait du porte à porte dans l'immeuble" afin de localiser l'origine des cris, a précisé le procureur. Le ministère de l'Intérieur avait annoncé en début de soirée le décès du policier grièvement blessé à la tête par un coup de couteau. Dans un communiqué, le président de la République, François Hollande, a exprimé sa "vive émotion". "Ce drame nous rappelle les risques qu'affrontent les forces de l'ordre dans l'exercice de leurs missions quotidiennes", ajoute le président en exprimant ses "sentiments de compassion et de solidarité" aux proches du gardien de la paix décédé.


Père de deux enfants

Hospitalisé au CHU de Brest, le policier, âgé de 49 ans, marié et père de deux enfants, avait été déclaré vendredi matin "en état de mort clinique". Un deuxième policier avait été blessé plus légèrement durant l'intervention. "Ce drame démontre une nouvelle fois qu'il n'y a pas de petites interventions de police. Aucune n'est anodine, aucune n'est banale et jamais nos collègues ne savent à l'avance à quoi, ou à qui, ils seront confrontés", a souligné samedi soir le syndicat de police Alliance dans un communiqué.
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