Aides de la PAC : "une erreur historique" pour la confédération paysanne de Bretagne

La Confédération paysanne de Bretagne dénonce les choix du gouvernement quant à l'attribution des aides de la politique agricole commune (PAC). Une "erreur historique" et cédé au "lobby céréalier", au détriment des petites exploitations créatrices d'emploi.

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Le gouvernement a commis une "erreur historique" en ne réorientant pas les aides de la PAC vers les petites exploitations créatrices d'emploi et en cédant au "lobby céréalier", dénonce ce mardi la Confédération paysanne (CP) de Bretagne dans un communiqué.

"L'analyse des déclarations du président de la République" au salon de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) début octobre "montre que le gouvernement a
lamentablement gâché l'opportunité qu'il avait de réorienter les aides de la PAC vers les exploitations créatrices d'emploi", écrit le syndicat pour lequel "il s'agit d'une erreur historique lorsque l'on sait l'importance de l'élevage breton sur l'emploi et la vitalité de notre région". "Contrairement à ce qu'il avait promis au soir de son élection, François Hollande aura pris une décision qui n'est pas juste au regard des prix et des revenus agricoles bretons et qui va décourager les jeunes qui aiment l'agriculture", poursuit le syndicat, indiquant qu'elle "va désormais s'attacher, dans les prochaines semaines, à chiffrer le préjudice que les paysans vont subir dans les années à venir".

Aux yeux de la Confédération, "pour conserver les avantages acquis du lobby céréalier", Xavier Beulin, président de la FNSEA, le syndicat majoritaire, "a fait plier le gouvernement" sur deux points principaux: la "convergence à 70%" qui favorise les grandes surfaces, et la limitation à 20% "au lieu de 30% permis par l'Europe", de l'enveloppe de surprime sur les 52 premiers hectares d'une exploitation. "C'est tout bonnement 800 millions d'euros qui pouvaient soutenir les exploitations moyennes", estime le syndicat. 

Le président Hollande avait notamment affirmé, à  Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), que "près d'un milliard d'euros seraient réorientés chaque année" désormais vers l'élevage et cela aura "des effets significatifs pour nos éleveurs". 

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