Mille salariés ont débrayé ce mercredi midi à PSA La Janais près de Rennes. Les syndicats veulent faire pression sur la direction et s'inquiètent des rumeurs sur la montée au capital d'un groupe chinois et de l'Etat français.
Les salariés de PSA La Janais font front. Ils sont de plus en plus nombreux à faire pression sur la direction. Ce mercredi matin, les syndicats eux-mêmes étaient unis. Une très large intersyndicale qui appelait au débrayage. A midi, mille salariés ont stoppé le travail et se sont réunis devant le site. La moitié du personnel en activité aujourd'hui était présente.
Le plan de départ volontaire prévoit la suppression de 1400 postes d'ici le mois de décembre. 900 personnes ont adhéré au plan, 200 autres départs sont en cours de validation, il reste encore à trouver 300 autres volontaires disposé à partir.
Regardez l'interview d'Alix Noël de la CGT
Il y a quelques jours une pétition avait recueilli 2876 signatures sur 3500 salariés. Du jamais vu. Les ouvriers de PSA réclament des investissements de la part du groupe sur la période 2014-2016 avec la production minimum de 150 000 véhicules par an. Conditions nécessaires minimum pour garantir l'avenir du site rennais. Les salariés demandent un plan de charge pour anticiper aussi la venue d'un nouveau véhicule en 2017.
Regardez l'interview de Didier Picard de la CFE-CGC
Ce mercredi 16 octobre, le comité paritaire stratégique de PSA se réunit à Paris. Avec la forte mobilisation d'aujourd'hui, les salariés de Peugeot Citroën ont envoyé un signal fort à la direction.
Les syndicats expriment leur inquiétude quant aux rumeurs de la montée au capital de PSA Peugeot Citroën du groupe chinois Dongfeng et de l'Etat français. Ils craignent que le groupe deviennent ingérable avec autant d'actionnaires venus de pays différents.
Regardez l'interview de Pierre Contesse de Force ouvrière