Le "Collectif des acteurs économiques de la Bretagne", qui regroupe des patrons bretons, est ressorti "plutôt satisfait" d'une réunion à Matignon mardi soir avec le Premier ministre, quelques heures après l'annonce de la suspension de l'écotaxe.
"On est plutôt satisfaits", a déclaré Patrick Caré, président du Medef Bretagne et chef de file de ce Collectif, "créé il y a 5 ans et qui regroupe 60 organisations représentant 90.000 entreprises et 900.000 emplois", mais qui n'appelait pas à la manifestation de protestation prévue samedi en Bretagne. Lors de cette réunion "d'une heure et quart", Jean-Marc Ayrault, "à l'écoute", a "confirmé" la suspension sine die de cette taxe créée sous le gouvernement Fillon et jamais mise en oeuvre, selon les termes de M. Caré, qui rappelle que le Collectif "s'était battu contre Jean-Louis Borloo et François Fillon".
Se mettre au travail
"Nous avons redit que nous ne voulions plus en entendre parler, je pense que le message est rentré. Ce problème résolu, on lui a dit que toute l'énergie mise à combattre l'écotaxe serait mise dès demain au service du Pacte d'avenir pour la Bretagne qu'il nous a proposé", a affirmé le porte-parole du collectif patronal, qui restera "très vigilant et très mobilisé". "Si jamais l'écotaxe revient à l'ordre du jour, on saura se remobiliser de manière très forte", a-t-il mis en garde. Mais pour le moment "notre mission était de faire tomber l'écotaxe, notre mission est accomplie mais tous les problèmes ne sont pas réglés: nous voulons travailler très vite, activement pour les entreprises et les secteurs en difficultés, c'esturgent !"
Le collectif des patrons n'appellent pas à la manif samedi
Quant à la manifestation de samedi, elle est organisée par l'autre collectif "pour l'emploi en Bretagne", avec qui "il y a souvent une confusion" , a souligné M. Caré, pour qui "il n'a jamais été question de s'y joindre". "Il n'y a pas de mot d'ordre de notre collectif pour aller samedi à la manifestation même si certaines de nos organisations iront peut-être, car certaines adhèrent aux deux collectifs", a dit encore le président du Medef Bretagne. Il a surtout lancé un "appel au calme" : "que des gens se rassemblent pour exprimer un mal-être et un mécontentement, c'est légitime mais la seule chose que je voudrais, dans l'intérêt de nos entreprises et de tout le monde, c'est que cela se passe sans violence et dans de bonnes conditions. Personne n'a intérêt à la violence".