Une grande partie du nord de la France et l'Ille-et-Vilaine sont exposés à une pollution aux particules PM10. Le niveau d'information, déclenché à partir d'une concentration de 50 microgrammes de particules par m3 d'air, est dépassé dans plusieurs départements, dont Ille-et-Vilaine.
Les épisodes de pollutions aux particules PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) sont fréquents en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois, et des conditions météorologiques souvent défavorables.
"Quand vous avez des temps froids et secs avec très peu de vents, il n'y a pas de dispersion des émissions dans le sens de l'horizontal et de la verticale, les concentrations stagnent et la pollution s'accumule", a expliqué Pierre Pernot, ingénieur à Airparif, organisme chargé de la qualité de l'air en Ile-de-France.
Egalement générées par l'industrie et le transport (diesel), les particules peuvent entraîner de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires ainsi que le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Quand il y a un risque pour l'ensemble de la population, au-delà de 80 microgrammes par m3 d'air, le niveau d'alerte est déclenché et peut justifier des mesures d'urgence.