Les Trans font le plein pour la deuxième année consécutive, avec un peu plus de 60 000 passages sur l'ensemble des lieux du festival. Le parc expo a affiché complet vendredi et samedi, rassemblant 30 000 spectateurs.
L'édition 2013 devrait du coup "être à l'équilibre" a affirmé Béatrice Macé, mais le festival subi toujours le contre-coup de l'opération Trans à l'export menée en 2010, et qui s'était soldé par un déficit.
Stromae, maestro du Hall 9
Stromae, de retour aux Trans après sa création en 2010, est pour beaucoup dans ce succès. Il a drainé un public conquis d'avance vers d'autres découvertes musicales plus pointues (Le Vasco, Meridian Brothers, The Skins)Il y a une véritable histoire entre les Trans musicales et Stromae
Il y a trois ans, Jean-Louis Brossard avait offert au jeune Belge un véritable tremplin en lui proposant la création du festival, sur les conseils de sa fille Lise. Vendredi, le chanteur, devenu le phénomène de l'année avec l'énorme succès de son deuxième album, a tenu à faire monter sur scène le père et la fille pour les remercier. Il a offert un concert magistral à un public conquis d'avance, qui connaissait par coeur toutes les paroles de ses chansons.
De belles découvertes
Le festival a été marqué par de nombreuses belles prestations : la création intense et habitée de Benjamin Clementine, la pop éthérée de London Grammar, l'envoûtante chinoise Nova Heart, ou le rap déjanté des Anglais de The Midnight Beast. Samedi, les Ukrainiens de DakhaBrakha ont fait une forte impression sur les festivaliers en transcendant le floklore de leur pays devant un écran où défilaient des photos des manifestations à Kiev.
Et après?
Béatrice Macé et Jean-Louis Brossard, le co-directeur en charge de l'artistique, ont évoqué leur succession à la tête du festival, tout en soulignant qu'elle n'était pas encore d'actualité. "On pense à la transmission générale du projet, mais ça ne veut pas dire qu'on s'en va. Il y aura un +après fondateurs+, mais pour le moment on reste là", a déclaré Béatrice Macé. Pour la première fois en 35 ans, une personne qui ne faisait pas partie des fondateurs a été intégrée à la direction du festival et de l'association en tant que secrétaire général."On tient à ce festival, à son esprit, à sa philosophie, c'est une chose magique, donc on a envie de trouver des gens qui ont du coeur et des oreilles", a ajouté Jean-Louis Brossard. "Mais je ne décroche pas et Béatrice non plus", a-t-il assuré.