Le président du Medef Pierre Gattaz a le sentiment que le pacte d'avenir pour la Bretagne "a été fait dans la précipitation". En déplacement à Chateaugiron (35), il a estimé qu'il fallait considérer que "c'est une première étape".
"Je crois que ça a été fait dans la précipitation", a répondu M. Gattaz, interrogé lors d'un point de presse avant l'Assemblée générale de l'Union des entreprises d'Ille-et-Vilaine.
"Les infos que j'ai de la part des PME bretonnes, c'est qu'il n'y a rien de nouveau, on a repris des sommes qui existaient déjà (...) des millions d'euros qui existaient déjà dans un certain nombre d'investissements", a dit le président du Medef.
"Je crois qu'il faut considérer que c'est une première étape, pour vraiment travailler les choses en profondeur", a-t-il poursuivi, plaidant pour qu'"un cap" soit fixé à la région.
"Tant qu'on n'aura pas un cap pour dire +voilà ce qu'on peut faire, voilà les filières d'avenir qu'on peut développer, voilà la formation dont on a besoin pour nos salariés, voilà les investissements et la fiscalité qui va accompagner ces investissements, ces jeunes entrepreneurs et la prise de risques (...) on sera à côté de la plaque à mon avis", a-t-il dit.
"Alors je dirai +première étape intéressante, mais rien de nouveau. Il faut poursuivre les travaux de concertation, pour consolider cette trajectoire et ces objectifs",
a-t-il ajouté.
Le pacte d'avenir pour la Bretagne a été signé la semaine dernière à Rennes par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il consacre près de 2 milliards d'euros d'aides à la région en proie à des restructurations, particulièrement dans l'agroalimentaire.