Le nombre de régions, 22 aujourd'hui pourrait passer à "une quinzaine", dans un souci de réduction de la dépense publique, a annoncé le député PS Thierry Mandon, codirigeant du conseil de la simplification voulu par le chef de l'Etat. Un débat qui relance l'idée de réunification de la Bretagne.
Lors de sa conférence de presse le Président de la république avait déclaré que le nombre des régions pouvait évoluer, "Dans l'idée, c'est une quinzaine" de régions, a précisé ce mercredi le député Thierry Mandon. "C'est sept de moins, cela fait quand même 30% de régions en moins", a-t-il souligné en se fondant sur le nombre des régions métropolitaines (il y en a aussi 4 en outre-mer). L'idée n'est pas nouvelle, le Comité de réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur en 2009, avait déjà étudié la question et proposé de passer à une quinzaine de régions. Ensuite selon Thierry Mandon "là où il y a une métropole forte et là où il y a un département, on fait converger les deux", a t-il ajouté, parlant d'une "digestion des départements par les métropoles". Une loi créant 13 métropoles aux pouvoirs très larges a été votée définitivement par le parlement en décembre. Le député a été chargé, avec l'entrepreneur Guillaume Poitrinal, ex-PDG d'Unibal, de piloter ce "choc de simplification" voulu par François Hollande.
Le débat de la réunification bretonne relancée
Avec cette question de la simplification des régions, deux hypothèses semblent à l’étude concernant l’avenir de la Bretagne :
soit le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne et donc la réunification bretonne; soit la fusion entre les régions Bretagne et Pays de Loire, dans un « Grand Ouest ».
C'est un peu difficile de prédire l'avenir et de savoir ce que prévoit le gouvernement, alors que les politiques bretons et ligériens ne sont pas du tout sur la même ligne sur cette question. Si Jean-Yves Le Drian, est partisan de la réunification bretonne, Jean-Marc Ayrault y est lui totalement hostile, partisan des Pays de Loire de la première heure, à l'image du président de la région, Jacques Auxiette, lui aussi farouche opposant à la réunification et plutôt favorable à une « région grand-ouest » qui aurait également les faveurs de Marylise Lebranchu, qui a récemment voté contre la réunification possible de la Bretagne.
La question c'est aussi celle du pouvoir accordé aux régions. Quelle compétence, avec quelle finance ?
Le débat s'annonce donc riche et plutôt intéressant.
Le département serait-il le grand perdant face au renforcément des régions ?
Francois hollande souhaite mettre fin aux doublons, il veut plus de clarification. C’est donc peut être la fin de la fameuse clause de compétence générale, qui permet aux conseils généraux de s’occuper un peu de tout et pas seulement d’action sociale. Et puis surtout le chef de l’Etat demande aux départements de songer à leur avenir face à l’émergence des métropoles. Des fusions, des absorptions sont envisagées… Alors justement en Bretagne, Brest et Rennes font partie des 14 grandes métropoles officialisées.
Faut il y avoir par exemple à terme la disparition prochaine du conseil général d’Ille-et-Vilaine ?
En tous cas ces regroupements, ces fusions vont aussi conditionner désormais la répartition et le montant des dotations d’Etat.
La preuve que le jacobinisme est encore bien vivant : C’est toujours l’Etat qui détient les cordons de la bourse. C’est toujours lui qui détient la carotte et le bâton…
Des question qui seront abordées avec Jean-Yves Le Drian, l'invité de notre émission La Voix est Libre ce samedi.